18/01/2011 12:06

Budapest veut empêcher les médias de "dire n'importe quoi"

Le gouvernement hongrois a défendu lundi soir devant le Parlement européen sa loi très controversée sur les médias, en soulignant notamment qu'il s'agissait d'empêcher les médias influents de "dire n'importe quoi".

"Il convient de concilier la liberté d'expression des médias et leur influence sur l'opinion publique et la nécessité de ne pas dire n'importe quoi", a estimé le vice-Premier ministre hongrois, Tibor Navracsics, au cours d'une audition devant une commission parlementaire à Strasbourg.

"Nous pensons que ce type de mesures est nécessaire parce que les médias exercent une très grande influence", a-t-il ajouté, peu avant la visite attendue, mercredi, pour un débat devant la plénière du Parlement du Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays vient de prendre la présidence semestrielle de l'Union européenne.

L'obligation pour les médias, prévue par ce texte, d'assurer une "couverture équilibrée" ne s'applique pas à la presse écrite où "chacun peut écrire ce qu'il veut", mais plutôt "aux médias qui ont la plus grande influence", a plaidé M. Navracsics.

De son côté, la Commissaire européenne chargée du dossier, Neelie Kroes, a répété devant les députés qu'un certain nombre de points ne "semblaient pas satisfaisants à première vue".

Il s'agit notamment de l'obligation d'enregistrement de tous les médias, y compris les médias en ligne comme les forums et les blogs, l'obligation d'une "couverture équilibrée" des événements nationaux et européens, et du processus de nomination des membres de l'autorité des médias, entièrement contrôlée par des personnalités proches du parti au pouvoir, le Fidesz, a-t-elle expliqué.

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