11/01/2022 16:23

Tous les patrons des groupes politiques à l’Assemblée nationale sont arrivés ensemble dans l’hémicycle derrière Richard Ferrand pour dénoncer à l’unisson la "montée de la haine" à l’encontre des élus - VIDEO

Tous les patrons des groupes politiques à l’Assemblée nationale sont arrivés ensemble mardi dans l’hémicycle derrière Richard Ferrand pour dénoncer à l’unisson la « montée de la haine » à l’encontre des élus, sur fond de recrudescence des violences visant les députés en lien avec la politique sanitaire.

« Ce sont les principes de la démocratie et de la République qui sont en cause », a lancé le président (LREM) de l’Assemblée au démarrage des questions au gouvernement. « Il est indispensable que tous les moyens de l’Etat soient mobilisés pour assurer la sécurité de tous les candidats (à la présidentielle) comme de l’ensemble des représentants de la Nation, », a-t-il plaidé, deux jours après l’agression à son domicile du député de Saint-Pierre-et-Miquelon Stéphane Claireaux (LREM). M. Ferrand a été applaudi par tout l’hémicycle à l’issue de sa prise de parole.

Le titulaire du perchoir doit faire un point mardi soir avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et son homologue de la Justice Eric Dupond-Moretti, sur le nombre de cas recensés et la réponse judiciaire apportée. Les neuf groupes politiques de l’Assemblée ont parallèlement co-signé une tribune publiée sur le site du Huffingtonpost pour « mettre fin à l’indifférence face à la montée de la haine ».

En 2019, les présidents des groupes de l’Assemblée avaient déjà marqué leur « unité » par une entrée commune dans l’hémicycle, derrière Richard Ferrand, sur fond de violences commises dans le sillage de la crise des « gilets jaunes ». Selon un bilan du ministre de l’Intérieur, 300 plaintes ont été déposées depuis le mois de juillet et l’entrée en vigueur du pass sanitaire, et 60 élus ont été menacés depuis le début de l’année 2022.

L’agression dimanche à son domicile du député de Saint-Pierre-et-Miquelon Stéphane Claireaux a été considérée comme une nouveau cap franchi dans les violences. L’élu a porté plainte. Selon les chiffres de la place Beauvau, 1.186 élus ont été pris pour cible dans les onze premiers mois de 2021, dont 162 parlementaires et 605 maires ou adjoints victimes d’agressions physiques, soit une hausse de 47% par rapport à 2020. 419 outrages ont aussi été recensés (+ 30%).

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Vos réactions

Portrait de soly
12/janvier/2022 - 13h59
Babeth11 a écrit :

La haine est toujours à géométrie variable avec eux.

Inciter à la haine de toute la population envers les non vaccinés qui sont déjà discriminés toute la journée, ça ne les dérange pas.

Mais un député qui reçoit un tweet d'insulte, c'est la fin du monde.

D'accord avec vous. D'ailleurs, tous ces politiques devraient être poursuivis pour incitation à la haine envers les non vaccinés.

Portrait de darkosy
11/janvier/2022 - 17h41

De la haine en France !!! Moi j'ai simplement entendu parler d'incivilité, de rappel à la loi, mais pas de haine smiley