
La Haute Autorité de Santé (HAS) a pris position contre l’utilisation du Molnupiravir, ce médicament anti-Covid développé par le laboratoire pharmaceutique américain Merck, annoncé au départ comme prometteur. Alors qu’outre-Atlantique, un comité de scientifiques indépendants a pris une position ferme en faveur de cette pilule pour soigner certains adultes à risque, en France, la Haute Autorité de Santé, a elle dit non, ce jeudi 9 décembre. L’autorité scientifique de santé a en effet estimé que le traitement n’était pas encore assez efficace pour lutter contre le Covid-19.
Les premiers résultats complets de l'essai clinique sur 1.400 participants ont montré une réduction de 30% du taux d'hospitalisation et de décès chez les patients à risque alors que les résultats préliminaires estimaient une baisse de 50%.
«L’efficacité et la sécurité de ce médicament étaient présumées dans une indication restreinte par rapport à celle revendiquée par le laboratoire», a précisé la HAS. De plus, les experts américains ont déjà estimé que les femmes enceintes ne devaient pas prendre ce traitement.
«Le risque d'effets mutagènes (...) n'est pas fermement établi ou caractérisé», a déclaré Sankar Swaminathan, une spécialiste américaine du traitement des maladies infectieuses.
Le ministère des Solidarités et de la Santé a annoncé avoir pris acte de cette décision. Le ministre en charge du dossier, Olivier Véran, expliquait le 25 novembre, lors d'un point de situation sur la lutte contre le Covid-19, qu'il fondait pourtant beaucoup d'espoir dans le Molnupiravir.
En effet, la France a commandé 50.000 doses de ce médicament mais le ministère des Solidarités et de la Santé a précisé que «la nature du contrat prévoit un déclenchement des commandes uniquement en cas d’autorisation précoce de déploiement.»
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