En vendant son pôle de presse international, le groupe Lagardère, numéro un
mondial de la presse magazine, tourne une page de son histoire, abandonnant
peu à peu la presse, l'un des coeurs de métier du groupe, né autour
d'Hachette et de Filipacchi Médias.
C'est finalement avec l'américain
Hearst que Lagardère a choisi de négocier la revente de ses magazines à
l'étranger, dont les 42 déclinaisons à l'international du prestigieux Elle,
mais aussi celles du groupe Marie-Claire, détenu à 42% par Lagardère
Interactive. Ce pôle, qui pèse 711 millions d'euros, emploie 5.000
salariés.
Au risque d'écorner durablement son image de groupe de presse
international, bâti autour du groupe Hachette et Filipacchi par Jean-Luc
Lagardère, le groupe piloté par son fils Arnaud se défait de titres qui ont
fait sa réputation et son identité.
Pour l'historien des médias
Patrick Eveno, interrogé par l'AFP, "Jean-Luc Lagardère avait bâti un groupe
de presse avec une vision à long terme. Aujourd'hui, Arnaud Lagardère ne
semble pas très intéressé par la presse", secteur en pleine crise qui peine
à prendre le virage du numérique et dont les recettes publicitaires
s'effondrent. En se séparant de ces magazines à l'international, Lagardère
abandonne une activité qui représente pas moins de 40% du chiffre d'affaires
de ses activités médias.
Pour l'heure, l'avenir des 42 éditions de
Elle, lancé en France en 1945, reste en suspens. Même si Lagardère assure
vouloir garder le contrôle éditorial de l'hebdomadaire, il paraît peu
probable que cela puisse se faire. "Ce n'est pas à Paris que l'on va décider
de la ligne éditoriale de Elle Japon", relève l'universitaire.
Contacté par l'AFP, le groupe Lagardère s'est refusé à tout commentaire.
Pour justifier la cession d'un pan historique de son empire, Lagardère, qui
se décrit encore comme "un groupe occupant des positions leaders dans le
livre, la presse, l'audiovisuel, la distribution et le sport", a assuré
qu'il voulait se recentrer sur la France, faute d'avoir "une masse critique"
à l'international.
En lâchant sa presse magazine internationale, très
bien valorisée, le groupe a choisi "une stratégie purement financière, une
opération lucrative qui va profiter aux actionnaires", explique à l'AFP
Thibaut de Smedt, associé d'une banque d'affaires, spécialiste du secteur
des médias.
Ce retrait progressif des médias presse pourrait être le
prélude à d'autres cessions dans le secteur.
Déjà, le groupe avait annoncé
qu'il se désengagerait de sociétés dont il n'a pas le contrôle, comme Le
Parisien (groupe Amaury), ou le groupe Marie Claire, qui a décliné ses
magazines à l'étranger en nouant des alliances avec des groupes de presse
implantées localement.
Pas question en revanche de céder son pôle français
et ses titres phares comme Paris Match, Elle français ou le JDD.
En
débauchant Denis Olivennes, jusqu'ici patron du Nouvel Obs, pour coiffer un
nouvel ensemble constitué d'Europe 1, de Paris Match, du Journal du Dimanche
et de Newsweb (sites internet du groupe), Lagardère s'était déjà clairement
recentré sur l'Hexagone.
Si le groupe Lagardère se défait de sa presse
magazine, la cession du pôle édition, beaucoup plus rentable, n'est pas à
l'ordre du jour. Un secteur à l'abri, pour l'instant, de la concurrence
d'internet, même si la généralisation des tablettes numériques pourrait
changer la donne.
En misant à fond sur le sport, avec sa branche Lagardère
Unlimited et la distribution avec Lagardère Services, le groupe lâche peu à
peu ce qui a forgé son identité. Patrick Eveno va plus loin: "Le groupe de
presse Lagardère va disparaître à plus ou moins brève échéance",
prédit-il.
Salut les gens ma petite pensée .... Le père bosse crée une grande et belle socièté française et une grosse fortune et le fils claque l'héritage familial
pour ses caprices d'enfants gaté mais dans tout ça ces les salariés qui payent comme toujours mais en sans fout c'est un proche de Sarko....
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Salut les gens ma petite pensée .... Le père bosse crée une grande et belle socièté française et une grosse fortune et le fils claque l'héritage familial
pour ses caprices d'enfants gaté mais dans tout ça ces les salariés qui payent comme toujours mais en sans fout c'est un proche de Sarko....
Tiens, depuis quand ils laissent les noms des journalistes quand ils publient un papier d'angle ici ? Voilà une excellente nouvelle !
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