
Trois ans d'emprisonnement avec sursis ont été requis à l'encontre du chef cuisinier Christophe Leroy qui comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel de Draguignan pour des faits présumés de banqueroute et de travail dissimulé. Le procureur de la République a également réclamé contre M. Leroy l'obligation de rembourser les victimes, dont les organismes sociaux, ainsi qu'une amende de 10.000 euros et une interdiction de gérer une entreprise pendant une période de dix ans.
Le médiatique chef, par ailleurs soupçonné d'avoir organisé à Paris des repas luxueux clandestins en pleine crise sanitaire, était jugé à Draguignan pour des faits de banqueroute entre décembre 2016 et juillet 2017, de faux et usage de faux et des faits de travail dissimulé entre 2013 et 2015 dans des établissements à Ramatuelle, Saint-Tropez et Paris.
Tout au long de l'audience, le chef qui a longtemps connu le succès notamment à Saint-Tropez s'affichant avec des vedettes comme Pamela Anderson, n'a pas fui ses responsabilités, répétant qu'il «assumait ses erreurs».
Il lui est reproché notamment de ne pas avoir déclaré les salaires de ses employés à l'Urssaf ou de les avoir minimisés.
L'Urssaf évalue ainsi son préjudice à plus de 220.000 euros.
Le chef de 57 ans est également poursuivi pour banqueroute, ce pour quoi son avocat a demandé la relaxe.
«M. Leroy a joué et perdu», a estimé l'avocate générale, reprenant le portrait d'un «joueur» dressé par la procureure de la République, qui avait rappelé le casier judiciaire contenant déjà des «faits de fraude fiscale et de travail dissimulé».
Le chef cuisine aujourd'hui au sein du Leroy Business Club, aux côtés de sa nouvelle compagne, où il est «en CDI» et indique toucher un salaire compris «entre 1000 et 2000 euros» par mois. La décision a été mise en délibéré au 14 septembre.
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