02/07/2021 11:47

La spectatrice à l'origine de l'énorme chute sur le Tour de France après avoir affiché une pancarte comparaîtra devant le tribunal correctionnel le 14 octobre

La spectatrice soupçonnée d'être à l'origine samedi en Bretagne d'une chute massive dans le peloton du Tour de France, qui a fait plusieurs blessés parmi les coureurs, a été "présentée au parquet", a-t-on appris vendredi auprès des gendarmes.

Elle est convoquée devant le tribunal correctionnel le 14 octobre.

Sa garde à vue a pris fin dans la matinée, a précisé à l'AFP le commandant du groupement de gendarmerie du Finistère, le colonel Nicolas Duvinage. Interrogé, le procureur de la République de Brest Camille Miansoni a simplement fait savoir à l'AFP qu'il communiquerait "sur les suites judiciaires de l'affaire" via un communiqué. 

La garde à vue de la spectatrice soupçonnée d'être à l'origine samedi en Bretagne d'une chute massive dans le peloton du Tour de France, qui a fait plusieurs blessés parmi les coureurs, avait été prolongée hier, avait annoncé le parquet de Brest, assurant que la jeune femme avait exprimé un "sentiment de honte".

"La garde à vue est prolongée ce jour afin de permettre la finalisation des actes en cours", avait indiqué le procureur de la République de Brest Camille Miansoni lors d'une conférence de presse, précisant qu'il s'agissait notamment de poursuivre les investigations sur "les aspects médico-légaux", certains coureurs blessés ayant poursuivi la course.

"La mise en cause a exprimé un sentiment de honte, de peur face aux conséquences de son acte. Elle se dit angoissée par le retentissement médiatique de ce qu'elle appelle +sa bêtise+", avait-il souligné, précisant qu'elle avait été placée en garde à vue pour "mise en danger d'autrui par manquement délibéré à une obligation de prudence et de sécurité", ainsi que pour "blessures involontaires avec incapacité n'excédant pas trois mois". Elle encourt au maximum une peine de deux ans d'emprisonnement, avaitt-il précisé.

La jeune femme, âgée de trente ans et résidant dans le Nord-Finistère, s'est rendue mercredi à la mi-journée à la gendarmerie de Landerneau, chargée de l'enquête. Cependant, les gendarmes l'avaient "formellement identifiée" le matin même et s'apprêtaient à aller l'interpeller au moment où elle s'est présentée.

Le commandant du groupement de gendarmerie du Finistère, le colonel Nicolas Duvinage, a lancé de son côté lors de la conférence de presse un appel au calme sur les réseaux sociaux, évoquant des messages "frisant l'appel à la violence". "Il est important de garder la tête froide sur cette affaire", a-t-il estimé, évoquant "des fragilités personnelles" de la personne mise en cause.

Samedi, lors de la première étape du Tour, une spectatrice qui agitait une pancarte en tournant le dos au sens de la course avait été percutée par le peloton, provoquant la chute de nombreux coureurs à 45 km de l'arrivée. Plusieurs cyclistes ont été blessés et ont dû abandonner l'épreuve à la suite de l'accident. Un appel à témoins avait été lancé dans la soirée pour la retrouver.

Sur la pancarte de la femme, vêtue d'un ciré jaune et portant une casquette verte, on pouvait lire "Allez opi-omi!", ce qui signifie en allemand "Allez papy-mamie!". Il s'agissait "d'un message affectueux à l'attention de ses grands-parents", a expliqué M. Miansoni, précisant que sa grand-mère était d'origine allemande.

Le Tour de France, qui avait porté plainte à son encontre, a finalement décidé jeudi de retirer sa plainte. "Cela a pris des proportions folles", a déclaré à l'AFP le directeur du Tour Christian Prudhomme. "Nous voulons apaiser les choses et surtout que le message passe auprès du public. Il s'agit de rappeler les mesures de précaution sur la route du Tour", a-t-il dit.

Une autre plainte a été déposée par l'association suisse Cyclistes professionnels associés, a précisé M. Miansoni.

"Il y a toujours eu des imprudences de spectateurs pendant le Tour", a souligné auprès de l'AFP Joël Pelier, ancien coureur professionnel. "Dans tous les sports il y a des dangers et puis la particularité du cyclisme c'est que c'est un sport qui se pratique sur la voie publique", a ajouté celui qui a participé à quatre Tours de France entre 1985 et 1989.

Depuis le début, le Tour a été marqué par plusieurs chutes spectaculaires.

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Vos réactions

Portrait de Greenday2013
2/juillet/2021 - 14h41
gillesdelors7571 a écrit :

le parquet  va etre deboute  il n' y  a pas de delit en droit français  le code penal est precis il faut intention volontaire le travaille de la gendarmerie  est honteux  on fait bcp moins de zele  pour les violences conjugales  de plus il n'y a meme plus de plainte le tour de france trouve que le parquet a perdu la raison et a retire sa plainte

J'adore les gens qui n'y connaissent rien et qui formulent des analyses juridiques smiley

A mourir de rire !

Portrait de shansa
2/juillet/2021 - 12h31

Elle a ruiné le travail de 40 coureurs qui se sont entraînés pendant des mois pour le tour de France

Portrait de hummerH2
2/juillet/2021 - 12h03
seb2746 a écrit :

Elle a quand même blessé + 40 coureurs, c'est pas juste un petit truc...

Coureurs qu'elle n'était même pas venu encourager, ni même regarder ! (on constate d'ailleurs qu'au moment du choc, elle tourne le dos aux coureurs, le passage du peloton ne l’intéresse pas, seule la camera présente l’intéresse)

Le seul but de son déplacement étant de brandir sa pancarte à la con devant des cameras !

Si procès il y a, ça sera le procès de la connerie ordinaire !

Portrait de Blondissime
2/juillet/2021 - 11h58

Elle peut effectivement avoir honte !