21/06/2021 10:02

Voici les 6 sportifs de haut niveau qui ont accepté pour la première fois de parler publiquement de leur homosexualité dans un documentaire diffusé sur Canal Plus - Vidéo

Dans un documentaire diffusé sur Canal+, six athlètes de haut niveau encore en activité – trois hommes et trois femmes, âgés de 23 à 38 ans – révèlent publiquement leur homosexualité pour en finir avec ce grand tabou dans le monde du sport. Ces témoignages, ce sont ceux de la basketteuse Céline Dumerc, le nageur Jérémy Stravius, l’escrimeuse Astrid Guyart, le rugbyman Jérémy Clamy-Edroux, le patineur artistique Kévin Aymoz et la judokate Amandine Buchard qui brisent  le tabou de l’homosexualité dans leurs milieux sportifs respectifs.

La basketteuse Céline Dumerc

Céline Dumerc a toujours voulu faire la part des choses entre le terrain, le basket et sa vie privée. Parce qu’elle « ne disait jamais rien », ses coéquipières basketteuses la voyaient comme une éternelle célibataire.  Céline Dumerc raconte avoir annoncé son homosexualité à ses parents en leur écrivant une lettre. Dans le milieu sportif, certains moments ont été compliqués à vivre. « Des filles avaient peur de prendre la douche avec nous », regrette la championne qui rappelle que sa spécialité « c’est de marquer des paniers, ce n’est pas ce que je fais chez moi dans ma chambre à coucher ».

Le nageur Jérémy Stravius

Jérémy Stravius avait peur que ça change ses relations dans le milieu de la natation. « Si demain je l’avoue, est-ce que les relations au sein de l’équipe de France seront bonnes ? », se questionnait le premier champion du monde de l’histoire de la natation française du 100 mètres dos. Dans ce sport où les athlètes passent leur temps en maillot de bain, le champion olympique de 32 ans craignait qu’on lui prête des fausses intentions : « j’imaginais que certaines personnes allaient se dire, on est dans le vestiaire, il est en train de me mater ». En couple depuis 8 ans, Jérémy Stravius se dit fier aujourd’hui de pouvoir présenter son petit ami José et leurs trois chiens face caméra.

L’escrimeuse Astrid Guyart

Astrid Guyart sentait qu’elle devait le faire. Pas forcément pour elle, « mais peut-être pour d’autres athlètes qui pourraient se poser des questions », explique la championne d’escrime qui interpelle sur la complexité de se révéler « quand ça fait dix ans qu’on entend des blagues homophobes et qu’on en rigole avec les autres ». La fleurettiste parisienne dénonce également « la pression d’un vestiaire avec des gens qui se questionnent sur leur sexualité », les fausses « rumeurs » et « l’homophobie ordinaire » qui l’ont profondément touché tout au long de sa carrière.

Le rugbyman Jérémy Clamy-Edroux

Lorsqu’il se douche dans les vestiaires de rugby, Jérémy Clamy-Edroux regarde le plafond ou se tourne contre le mur. Même s’il ne cache pas son homosexualité auprès de ses coéquipiers, le pilier du Rouen Normandie Rugby reconnaît se « mettre des barrières pour que rien ne soit mal interprété ». Et puis il y a ses phrases d’avant-match pour se motiver, telles que « on va les enculer ces pédés », qu’il a dû « malheureusement accepter ».

Le patineur artistique Kevin Aymoz

Kevin Aymoz a très mal vécu son adolescence. « Je me levais le matin et je me disais 'oh la là je suis gay'. Ça hantait mes journées », confie le quadruple champion de France de patinage artistique. Déscolarisé à deux reprises parce qu’il ne « supportait plus le regard des autres », il a entendu « tous les noms d’oiseaux » à son sujet dont notamment « le patinage artistique, c’est un sport de tapette ». « La première personne dans le milieu à qui j’en ai parlé, c’est ma coach », raconte-t-il. En témoignant publiquement, l’athlète sait qu’il fait « quelque chose de bien en essayant de libérer la parole, peu importent les critiques » mais il ne veut pas pour autant « être assimilé juste à ça…

La judokate Amandine Buchard

Pendant longtemps, Amandine Buchard a préféré mentir et dire qu’elle avait « un copain ». Puis elle s'est dit « je suis comme ça. Tu m'aimes ou tu m'aimes pas, point barre ». La judokate tricolore de 25 ans est la seule championne du documentaire à avoir révélé son homosexualité publiquement voilà bientôt trois ans. À l’époque, elle avait choisi les colonnes du journal Le Parisien pour faire son coming out médiatique. 

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Vos réactions

Portrait de Valentin98
21/juin/2021 - 19h51
À mon humble avis a écrit :

Étant donné que personne ne les connaît? ils auraient pu rester anonyme jusqu’au bout.. étrangement aucun sportif de premier rang ne sort du placard.. il y a des sponsors derrière eux.. pas totalement fou..

C'est exactement ce que j'ai pensé! smiley

Portrait de Greenday2013
21/juin/2021 - 14h26
Favie500 a écrit :

On s'en fout.  

La preuve: vous avez cliqué sur l'article.

Portrait de Jeand
21/juin/2021 - 12h09
Paflebasilien a écrit :

Quand on aura compris que les mots "enculé et pédé" n'ont plus rien avoir avec de l'homophobie, mais sont devenus des insultes banales comme connard, bâtard, fils de pute etc...

 

quand on comprendra qu'aucun de ces mots ne doivent être employés...

Portrait de Favie500
21/juin/2021 - 11h04
RED2510 a écrit :

C'est très bien de leur donner la paroles. Cela contribue à la normalisation des différentes orientations sexuelles et c'est très bien pour le "mieux vivre ensemble"

Bravo à eux de témoigner

Perso je m'en fous qu'il soit Homo ou autre. je n'aime pas les personnes pour leur différence mais ce qu'elles sont. Leur relation sexuelle ne me regarde pas. 

Il faut arrêter de créer des clans et vivre ensemble avec les différences de chacun. Si tout le monde arrêtait de juger l'autre le monde serait différent.

Maintenant on ne présente plus par son prénom mais "bonjour je suis homo ou hétéro" 

 

Portrait de Favie500
21/juin/2021 - 10h58

On s'en fout.  

Portrait de Paflebasilien
21/juin/2021 - 10h32

Quand on aura compris que les mots "enculé et pédé" n'ont plus rien avoir avec de l'homophobie, mais sont devenus des insultes banales comme connard, bâtard, fils de pute etc...