03/05/2021 17:29

Meurtre d'Arthur Noyer - Nordahl Lelandais devant la cour d'assises de Chambéry : "Oui, j'ai donné la mort à Arthur Noyer mais sans vouloir lui donner"

17h28: Nordahl Lelandais évoque sa consommation de cocaïne et son état d'esprit en 2017 "Je ne regardais même plus mes dépenses, ce n’était que pour la cocaïne, je ne savais plus ce que je faisais…"

16h33: Le président l'interroge sur ses relations amoureuses. C'est les larmes aux yeux qu'il évoque l’une de ses anciennes compagnes. Et surtout, il ne nie pas avoir eu des relations sexuelles en parallèle de ses relations amoureuses.

"Ce sont les choses de la vie. A un moment, on a plus les mêmes attentes. Il y a des moments où je n'évoluais plus de la façon dont ma compagne aimerait que j'évolue" , a-t-il confié.

Très gêné, il évoque ses relations homosexuelles avec un homme "Il y'a pas eu de pénétration sexuelle, je ne me souviens plus très bien, une fellation et peut-être des pénétrations digitales"

15h41: Interrogé sur son orientation sexuelle, Nordahl Lelandais a affirmé être hétérosexuel , mais il reconnaît une relation homosexuelle qu'il justifie par la "curiosité". 

Ces informations pourraient faire l'objet d'un débat durant le procès car l'instruction judiciaire avançait que Nordahl Lelandais était à la recherche d'une relation sexuelle quand il a pris en stop Arthur Noyer.

15h15: Le parcours de vie de l'accusé est désormais examiné. A cet effet, la mère de Nordahl Lelandais prend la parole et évoque sa vie sentimentale. Elle décrit "un homme qui plaisait beaucoup, d'après sa mère. . Et de révéler: "Une des ses compagnes a avorté"

Avant d'évoquer l'une de ses relations qui était comme "jalonnée de crises"

13h52: «Je n'ai jamais voulu lui donner la mort». Au premier jour de son procès pour le meurtre du caporal Arthur Noyer devant la cour d'assises de Chambéry, Nordahl Lelandais a réfuté toute volonté de tuer, comme dans l'affaire de la petite Maëlys. «Oui j'ai donné la mort à Arthur Noyer, mais je n'ai jamais voulu lui donner la mort», a-t-il brièvement affirmé au président de la cour d'assises qui résumait l'enquête sur la mort du jeune militaire.

L'ancien maître-chien de 38 ans, cheveux courts, barbe fine poivre et sel et chemise bleu pâle, maintient la ligne de défense qu'il avait adoptée le 29 mars 2018. Après des mois de dénégations, il avait reconnu devant les juges avoir «été très violent», et s'en était depuis tenu au récit d'une bagarre qui avait mal tourné. Face à lui en salle d'audience, les parents du caporal Noyer tenaient à leurs pieds un grand portrait de la victime, âgée de 23 ans lors de sa mort en 2017.

«Tu avais un droit Arthur, un droit essentiel: celui de vivre», a glissé Bernard Boulloud, l'avocat de la famille, à ce portrait. Se tournant vers l'accusé, il a ajouté: «Il avait le droit de vivre, Monsieur Lelandais». Dans le box, l'accusé acquiesce d'un signe de tête.

A l'ouverture des débats, son avocat Alain Jakubowicz a demandé l'annulation d'une expertise psychiatrique, dont l'auteur avait participé à une émission de télévision avant le procès. Après des échanges parfois tendus entre l'avocat général et l'avocat, la cour a accédé à la requête et prononcé la nullité de l'expertise. Son auteur ne sera donc pas entendu la semaine prochaine.

Me Boulloud s'est dit «indifférent» à cette décision, estimant que la personnalité de l'accusé, «c'est lui qui nous la dévoilera tout seul, sans besoin d'expertise.» Nordahl Lelandais a semblé tendu sous son masque lors de ces premières heures du procès, pendant lesquelles le président, François-Xavier Manteaux, lui a garanti qu'il serait «jugé comme tous les accusés, avec les mêmes droits». L'après-midi doit être consacré à l'examen de son parcours de vie.

12h00: Quatre ans après les faits, le procès de Nordahl Lelandais pour le meurtre du jeune caporal Arthur Noyer s'est ouvert lundi à Chambéry, une première comparution très attendue pour l'homme déjà impliqué dans la mort de la petite Maëlys. Cheveux poivre et sel et fine barbe sous son masque, Nordahl Lelandais est apparu tendu dans le box, athlétique sous sa chemise bleu ciel, énonçant son identité d'une petite voix avant que le jury ne soit constitué.

Le première procès de Nordahl Lelandais, qui doit durer jusqu'autour du 12 mai, polarise l'attention des médias et du grand public, que la dérive meurtrière d'un homme a priori sans histoires déroute et intrigue. «Nonobstant le dispositif un petit peu exceptionnel de ce procès, vous serez jugé comme tous les accusés, avec les mêmes droits», a précisé à l'intention de l'accusé le président, François-Xavier Manteaux, au début de l'audience.

Aux parties civiles, le magistrat a demandé d'être «dignes» et de ne pas troubler l'audience, ajoutant qu'elles n'auront peut-être pas toutes les réponses à leurs questions. La famille Noyer est venue avec un large portrait encadré d'Arthur et le tient à ses pieds dans la salle d'audience. Avant le procès, ils avaient dit souhaiter que «justice soit faite» pour leur fils. L'enquête sur la disparition de leur fils, mort en avril 2017, avait patiné pendant plusieurs mois avant que les enquêteurs ne fassent le lien avec l'affaire de la disparition de Maëlys De Araujo, à l'automne 2017. Les deux affaires ont été instruites séparément, et le procès pour la mort de la fillette de huit ans pourrait avoir lieu en 2022.

Lors de sa mise en examen dans l'affaire Noyer, une question avait été soulevée: Nordahl Lelandais est-il impliqué dans d'autres affaires? A ce stade, aucun élément matériel connu ne vient accréditer cette thèse. Pour accueillir journalistes et public, la salle des assises ne suffisant pas, la salle du Sénat de Savoie, à côté, retransmet l'audience. Ces murs anciens n'ont jamais abrité un procès aussi médiatique. Quelque 120 journalistes ont été accrédités au total.

08h00: Pour le meurtre d'Arthur Noyer, Nordahl Lelandais va faire face à la justice pour la première fois, à partir d'aujourd'hui, devant la cour d'assises de la Savoie. Celui qui est aussi accusé de l'enlèvement, de la séquestration et du meurtre de la petite Maëlys, 8 ans, est également accusé du meurtre d'Arthur Noyer, un jeune militaire originaire de Bourges dans le Cher. A cette occasion à 13h35 sur NRJ12, Jean-Marc Morandini présente en direct une édition spéciale de la quotidienne de "Crimes et Fait Divers pour décrypter les enjeux de ce procès.

Arthur Noyer avait 23 ans quand il a disparu sans laisser de trace, dans la nuit du 11 au 12 avril 2017, après une soirée dans des bars et discothèques de Chambéry, en Savoie. Le jeune homme fait partie du 13e Bataillon des Chasseurs Alpins, basé à Barby. Ce mercredi 12 avril au matin, à la surprise générale, il ne se présente pas au rapport. Cela ne ressemble pas au jeune homme, très fier d'appartenir à l'armée.

D'après son frère, il aurait pu se disputer avec d'autres fêtards et tenter de rentrer à Barby en stop. La gendarmerie lance immédiatement un appel à témoins et le 20 avril, une information judiciaire est ouverte pour enlèvement et séquestration. Immédiatement venue de Bourges à l'annonce de la disparition d'Arthur, ses parents, son frère et quelques amis du jeune homme se mobilisent. Ils placardent des centaines de photos en ville pour alerter la population, à la recherche du moindre témoignage. Dès le départ, ils ne croient pas à une disparition volontaire.

Leur fils, un garçon sympathique et "sans histoire" a été vu pour la dernière fois vers 4h du matin sur des images de vidéosurveillance du quartier Curial à Chambéry. On le voit faire du stop seul, puis, plus rien. Le 15 mai, une marche blanche est organisée et rassemble près de 300 personnes, proches, amis de Bourges et collègues militaires. Tous décrivent un "garçon ouvert, unique, qui aime parler à tout le monde" et craignent un enlèvement.

Le 9 mars 2018, Nordahl Lelandais reconnaît avoir pris le jeune caporal en stop, mais affirme l'avoir "déposé un peu plus loin" et nie toujours l'avoir tué. Puis, le 29 mars, il est transporté au col du Marocaz, lieu de la découverte des ossements et reste deux heures sur place avec les enquêteurs.

Entendu toute la journée, il avoue finalement le meurtre d'Arthur Noyer, mais sans donner aucune précision sur les circonstances de sa mort. Début avril, Nordahl Lelandais reconnaît une "bagarre" avec Arthur Noyer, il explique avoir "porté des coups" ayant entraîné la "chute mortelle" du jeune militaire. Une version dont il ne dérogera plus jamais, malgré de multiples auditions.

Plus d’un an et demi après sa disparition, les parents d’Arthur Noyer, et son frère, Quentin, peuvent enfin organiser des funérailles pour leur fils. Le jeune caporal est enterré chez lui à Bourges, en présence des parents de Maëlys, l’autre victime de Nordahl Lelandais.

Plus de 1.500 personnes assistent à la cérémonie, une cérémonie marquée par les paroles bouleversantes de ses parents. "Tu seras toujours mon étoile, je suis fier de toi, mon fils", dit son père, suivi de sa mère qui lui fait une promesse : "Je serai toujours ta guerrière, je me battrai".

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Vos réactions

Portrait de GIGI
4/mai/2021 - 13h54

Ce monstre ne dois jamais sortir de prison!

Portrait de Azrael68
3/mai/2021 - 22h20 - depuis l'application mobile

Perso , si il avait fait ça à ma fille , je prierai qu’il sorte vite de prison ... que je puisse m’en occuper ! Quelle ordure ce mec !!

Portrait de bergil
3/mai/2021 - 17h46
JC732 a écrit :

Si aux USA les peines s’additionnent, il me semble bien qu'en France elles se confondent. C'est la peine la plus lourde qui reste, soir 30 ans maximum.

Malheureusement.

Dans certains états US il irait dans le couloir de la mort ! Ils ne sont pas tendres pour les tueurs d'enfants 

Portrait de bergil
3/mai/2021 - 17h43
Valentin98 a écrit :

Oui j'ai donné la mort à Arthur Noyer, mais je n'ai jamais voulu lui donner la mort, dit il!

Cette phrase ne veut absolument rien dire. De là à ce que ses avocats nous la joue comme l'autre meurtrier de Madame HALIMI en lui trouvant une circonstance du type qu'il était sous substances, et que le jury abonde dans leur sens! Quel horreur pour les victimes de ce PORC!

Son avocat doit lui conseiller de jouer sur l'emprise de la drogue , il semble que cela marche dans certains procès !

Portrait de Crocky
3/mai/2021 - 15h46

Mon fils porte le même prénom que ce pauvre jeune homme..

Je me mets à la place des parents et j'avoue qu'ils sont solides.

Je rejoins certains d'entre vous sur la vraie peine a perpétuité.

Aux States quand tu en prends pour 115 ans c'est le vrai tarif !!!

Pas de remises de peine ou autre.

Nos politiques devraient méditer la dessus. Mais quand on voit que 3 jeunes on été relâchés semaine dernière au motif d'un manque d'effectifs de la part de la gendarmerie je me dis que ce n'est vraiment pas gagné.....

 

Portrait de MICMAH458
3/mai/2021 - 14h25

Bon, s'il reconnaît qu'il l'a massacré sans vouloir le tuer, c'est déjà une bonne chose, et les avocats à décharge vont s'empresser de lui trouver des circonstances atténuantes.

Portrait de Nerfertiti
3/mai/2021 - 14h16
lucieat a écrit :

Ils montrent les photos qu'ils ont en archives, c'est tout

J'espère qu'il va prendre ses 30 ans et que lors du procès pour Maëlys, il en prendra autant et qu'ils seront cumulés, 30 +30=60 ans, c à d perpét', réelle comme en Amérique. En France, les peines sont confondues, ce n'est pas normal et les prisonniers font rarement le temps complet.

Dans de grosses affaires comme celle ci, c'est pas normal, il faut changer la loi, additionner toutes les peines c'est la moindre des choses

En France ça n’existe pas les peines de plus de 30 ans parce que perpétuité, c'est 30 ans

Même s’il fait 30, il a déjà fait 4 ans qui sont déductibles donc au pire, il fera 26 ans. Il a 38 ans et il sortira au maximum a 64 ans s’il n'a pas de réduction de peine d’ici là 

Portrait de lucieat
3/mai/2021 - 11h36

Ils montrent les photos qu'ils ont en archives, c'est tout

J'espère qu'il va prendre ses 30 ans et que lors du procès pour Maëlys, il en prendra autant et qu'ils seront cumulés, 30 +30=60 ans, c à d perpét', réelle comme en Amérique. En France, les peines sont confondues, ce n'est pas normal et les prisonniers font rarement le temps complet.

Dans de grosses affaires comme celle ci, c'est pas normal, il faut changer la loi, additionner toutes les peines c'est la moindre des choses

Portrait de VitamineC
3/mai/2021 - 11h22
Odile a écrit :

Et pour que les familles souffrent un peu plus, le site de morandini publie une photo de ce meutrier tout sourire. Parce que lui peut encore sourire !! 

Comme pour la photo souriante du sous porcelet merah , que nous avons vu et revu !

Portrait de Odile
3/mai/2021 - 10h59
loxo a écrit :

On oublie parfois le calvaire des familles qui durent des années et des années, bien souvent ils n'ont pas fini de souffrir quand leur monstre est lui libéré, surtout en France.

Et pour que les familles souffrent un peu plus, le site de morandini publie une photo de ce meutrier tout sourire. Parce que lui peut encore sourire !! 

Portrait de Odile
3/mai/2021 - 10h57

Une belle photo d un meurtrier tout sourire !! Mais c est une très bonne idée ça !! bravo à celui qui a proposé, celui qui validé, celui qui a publié. vous êtes des abrutis !!