Le procès en appel de l'ex-éditeur de la version indonésienne du magazine
Playboy, condamné à deux ans de prison pour "indécence", s'est ouvert
mercredi à Jakarta. Erwin Arnada a comparu devant un tribunal de la
capitale deux semaines après avoir été emprisonné pour purger sa peine,
prononcée en août par la Cour suprême.
L'avocat d'Arnada, Todung Mulya
Lubis, a plaidé l'erreur des juges de la Cour parce qu'ils se sont fondés
sur le code pénal et non sur le code de la presse pour rendre leur jugement.
"Je n'ai ni témoin ni preuve à présenter pour cette affaire. La base de
l'appel est une erreur faite par les juges", a-t-il déclaré.
L'édition
indonésienne de Playboy avait été lancée en 2006 dans un climat houleux. Des
mouvements islamiques avaient multiplié les manifestations hostiles bien que
le magazine n'ait publié aucune photo dénudée. Après avoir été contraint
par les manifestants de fermer ses bureaux à Jakarta, Playboy a cessé de
paraître en 2007.
Me Lubis avait qualifié en août la condamnation d'Arnada
d'"extrêmement grave" car elle menace "la liberté de la presse, pilier de la
démocratie en Indonésie" depuis la chute de la dictature en 1998.
Cette affaire a relancé le débat entre les défenseurs d'une forte liberté
d'expression et les partisans d'une "moralisation" du pays musulman le plus
peuplé au monde.
La libération des moeurs et l'antique charia ne font pas bon ménage.
Et dire qu'en France, y avait des personnalités, ou plutôt des peoples, qui étaient pour laisser faire quant au port du Niqab ! :shock:
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Et dire qu'en France, y avait des personnalités, ou plutôt des peoples, qui étaient pour laisser faire quant au port du Niqab ! :shock:
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