11/01/2021 10:16

Un collectif de 183 parents du Maine-et-Loire, opposés au port du masque obligatoire pour les 6-11 ans, dépose un référé liberté devant le Conseil d'Etat pour demander la suspension de cette mesure

Un collectif de 183 parents du Maine-et-Loire, opposés au port du masque obligatoire pour les 6-11 ans, a déposé un référé liberté devant le Conseil d'Etat pour demander la suspension de cette mesure, a-t-on appris auprès de leur avocat.

La requête, qui permet de saisir en urgence le juge administratif lorsqu'on estime que l'Etat porte atteinte à une liberté fondamentale, a été déposée le 21 décembre par le collectif "Questions-Masques-Enfants 49", qui se dit inquiet des conséquences de cette mesure, décidée le 29 octobre, sur la santé physique et mentale des 6-11 ans.

En réponse, le Conseil d'Etat a demandé au gouvernement de motiver sa décision et le ministère de la Santé a justifié ce choix le 6 janvier par le contexte épidémique actuel, soulignant que si les 6-11 ans sont moins exposés à la contamination au virus, "ils n'en sont néanmoins pas immunisés et restent contaminants".

Le ministère souligne que l'apparition d'un variant britannique du virus, plus transmissible, laisse "craindre un risque infectieux important chez les enfants", et conclut qu'il "n'y a pas de risque particulier pour les personnes qui portent le masque alors qu'il est efficace pour réduire le risque de contamination".

Interrogé par l'AFP, Me Bertrand Salquain, avocat des requérants, estime lui que "l'utilité sanitaire du masque à l'école n'est pas avérée chez les 6-11 ans, peu impliqués dans la chaîne de transmission du Covid-19". Il souligne que l'OMS conditionne le port du masque à l'évaluation de son impact. "Or, en France, aucune évaluation officielle n'a été menée", observe-t-il.

"Nous nous sommes appuyés sur la documentation médicale, des témoignages de professionnels de santé et de parents, ainsi que sur une étude allemande de l'université Witten/Herdecke sur 25.000 enfants qui fait état de fatigue, irritabilité, angoisses, maux de têtes et difficultés d'apprentissage", explique-t-il.

"Nous ne remettons pas en cause la politique sanitaire du gouvernement mais nous voulons mettre en évidence le caractère disproportionné de cette mesure pour les 6-11 ans", estime de son côté Cédric Sturtz, membre du collectif. Il réclame notamment "un débat sur l'utilité de cette mesure et sur les critères de son maintien ou de sa levée".

Selon Me Salquain, le Conseil d'Etat devrait rendre ses conclusions cette semaine.

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Vos réactions

Portrait de RED41800
11/janvier/2021 - 17h39

la bêtise de certains français m'étonnera toujours.