La régie publicitaire de France Télévisions ne sera pas privatisée si la
suppression de la publicité en journée, prévue fin 2011 par la loi, était
finalement reportée comme l'affirment certains médias, a déclaré vendredi le
nouveau patron du groupe public, Rémy Pflimlin.
"Si on décidait de
surseoir, pour des raisons liées notamment aux finances publiques", à la
suppression de la publicité avant 20h00, "alors la question de la
privatisation de la régie ne se pose plus", a dit M. Pflimlin lors de sa
conférence de presse de rentrée.
Selon les quotidiens économiques Les
Echos et La Tribune, le gouvernement s'orienterait vers un report d'un ou
deux ans de la suppression de la publicité diurne, initialement prévue pour
fin 2011.
L'ex-patron de France Télévisions, Patrick de Carolis, avait
suspendu en avril les négociations exclusives engagées avec le consortium
Publicis/Lov Group (du producteur Stéphane Courbit) pour lui vendre sa régie
publicitaire, invoquant "l'incertitude substantielle entourant le maintien
ou non de la publicité avant 20H00".
Selon son successeur, "il n'y a
pas un média avec un chiffre d'affaires publicitaire de l'ordre de 300
millions d'euros qui ne contrôle pas sa régie".
"C'est une entreprise
performante et dynamique à laquelle nous devons donner des réponses
rapidement. Il en va de l'avenir de la société et c'est important pour
l'ensemble des personnels", a souligné M. Pflimlin. Interrogé sur un
éventuel moratoire du gouvernement, il a répondu qu'il était "indispensable
que les financements de la télé publique soient assurées".
"Si nous
pouvons obtenir ce financement par les voies et moyens décrits par la loi,
tout va bien. Si ce n'est pas possible, il faut effectivement qu'on puisse
faire différemment et notamment avec la publicité", a-t-il dit, précisant
qu'il n'avait "pas demandé" de moratoire.
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