31/07/2020 14:31

Deux hommes de 29 et 21 ans condamnés à respectivement un an et 9 mois de prison ferme pour avoir participé à l'incendie d'une antenne-relais début mai à Douai

Deux hommes de 29 et 21 ans ont été condamnés à respectivement un an et 9 mois de prison ferme pour avoir participé à l'incendie d'une antenne-relais début mai à Douai, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

L'homme de 29 ans, considéré comme le "meneur" par le parquet et qui a notamment conduit la voiture stationnée devant l'antenne au moment des faits, a été immédiatement écroué.

Deux autres hommes de 29 et 31 ans ont eux été condamné à des peines de 12 mois et 8 mois de sursis pour association de malfaiteurs (la participation à des actes préparatoires pour cet incendie).

Les prévenus ont gardé le silence durant presque toute l'audience. Le conducteur a simplement déclaré : "je suis contre la 5G, qui a des effets néfastes pour la santé et l'environnement", disant comprendre que des gens non violents à l'origine aient recours à la violence pour faire valoir leurs idées.

Le parquet avait requis 3 ans de prison dont un avec sursis probatoire pour le conducteur de la voiture et 3 ans dont deux avec sursis pour la personne soupçonnée d'avoir incendié l'antenne-relais, en compagnie d'un mineur qui sera jugé plus tard.

Le procureur Jean-Baptise Miot a rappelé que les faits étaient intervenus dans le contexte de la crise du Covid, ce qui "renforce" leur "gravité", en raison du non respect du confinement.

Il a mis en avant "le préjudice matériel" et "l'impossibilité pour des milliers de personne d'utiliser leur téléphone", comparant la position "anti 5G" des prévenus à "de l'habillage pseudo écologiste".

"Les quatre personnes se sont entendues pour d'autres faits notamment la destruction de radars" et "projetaient de faire d'autres destructions d'antenne-relais 5G", a-t-il aussi affirmé.

Au domicile de tous les suspects, les enquêteurs ont retrouvé des éléments en lien avec le mouvement anarchiste et "antifasciste", tels que "des flyers, des affiches" ou des tags.

Durant sa plaidoirie, l'avocat des parties civiles représentant l'entreprise Orange a regretté "la stratégie des prévenus de se taire" et a estimé que "les prévenus avaient conscience qu'ils allaient couper toutes les communications, à une période où les gens avaient besoin de communiquer", entre eux et avec les secours. Il a estimé le préjudice matériel à plusieurs centaines de milliers d'euros.

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Vos réactions

Portrait de Flame1978
31/juillet/2020 - 14h58

 1 an et 9 mois ? ça sert à quoi ? en dessous de 2 ans les peines ne sont pas effectuées !!!!