24/06/2020 11:41

Les rédacteurs en chef des grands médias marseillais, presse écrite, en ligne, télé et radio, dénoncent l'absence de débat entre les principaux candidats avant le second tour des municipales

"Débattre, il n'y a pas débat !": les rédacteurs en chef des grands médias marseillais, presse écrite, en ligne, télé et radio, dénoncent mercredi l'absence de débat entre les principaux candidats avant le second tour des municipales. Après plusieurs retournements de situation, et avant un second tour très incertain dans ce bastion Les Républicains où Jean-Claude Gaudin raccroche les gants après 25 ans au pouvoir, la candidate LR Martine Vassal (22,3% au premier tour) se dit désormais prête à l'exercice. La présidente de la métropole et du département des Bouches-du-Rhône renvoie la balle à sa rivale de l'union de la gauche et des écologistes, Michèle Rubirola (23,4%). Sollicitée mercredi par l'AFP, cette dernière n'avait pas réagi dans l'immédiat.

Mi-juin, cette médecin et élue départementale, avait refusé un tel débat, dénonçant les "obscénités" et les "faux messages" de la campagne de Mme Vassal, qui la dépeint en cheval de Troie de "l'ultra-gauche", et qui avait pour sa part refusé le débat avant le premier tour. Arrivé troisième (19,5%) au premier tour, le sénateur RN Stéphane Ravier explique qu'il sera quoi qu'il en soit sur France 3 mercredi à 18H00, même si ses deux adversaires ont "fui le débat démocratique (...) par peur et lâcheté". "À quelques heures d'un second tour décisif pour l'avenir de la seconde ville de France, les citoyennes et citoyens marseillais sont privés d'un débat", écrivent dans une tribune commune les rédacteurs en chefs de la Radio Juive de Marseille, du site d'investigation Marsactu, de France 3 Provence Alpes, des quotidiens La Marseillaise et La Provence ainsi que de la radio France Bleu Provence.

A l'approche de la fin d'une campagne marquée par l'ouverture à la mi-juin d'une enquête sur des soupçons de fraude aux procurations dans le camp LR, ces journalistes ne souhaitent "pas commenter" les arguments des uns et des autres. "Chacun, dans son camp, trouve une légitimité politique au silence. Nous ne pouvons l'accepter". Ils rappellent que le plateau de France 3 est prêt pour un débat mercredi, et qu'il serait encore possible d'en organiser un, avec les autres médias, d'ici vendredi.

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