06/06/2020 09:58

Des milliers de jeunes vêtus de noir se sont rassemblés, hier soir, au cœur de Strasbourg pour rendre hommage à George Floyd, dire non au racisme et dénoncer les violences policières

Des milliers de jeunes vêtus de noir se sont rassemblés, vendredi soir, au cœur de Strasbourg pour rendre hommage à George Floyd, dire non au racisme et dénoncer les violences policières. Répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux, ils étaient 3.500 selon la préfecture, de 4 à 5.000 selon les organisateurs, réunis place Kléber, le cœur battant de la capitale alsacienne, devançant de nombreux autres appels à manifester lancés à travers la France pour samedi.

Sur des cartons confectionnés à la hâte et brandis par des dizaines de manifestants, ces mots: «le vrai virus, c'est le racisme», «No justice, no peace» (pas de justice, pas de paix), «Stop racism» ou «Stop killing black people» (Cessez de tuer des Noirs).

«Black lives matter» proclamaient aussi de nombreuses pancartes, reprenant le cri de ralliement du mouvement contre les violences racistes déclenché aux Etats-Unis par la mort de George Floyd, un Afro-américain de 46 ans qui a succombé lors de son arrestation, asphyxié par un policier à Minneapolis. Pour la plupart masqués, les jeunes de Strasbourg ont d'abord manifesté silencieusement avant que ne retentissent des salves d'applaudissements et que quelques-uns prennent la parole au mégaphone. Plusieurs centaines d'entre eux étaient encore rassemblés sous la pluie vers 20H45. «Y'en a marre, c'est un peu plus qu'un racisme qui pèse sur tout le monde, c'est une pression constante, des non-dits et une vie qui devient compliquée pour un certain nombre d'entre nous qui disent qu'il n'y a pas moyen de s'en sortir à cause de notre couleur de peau ou de notre religion», observait Kevin, un animateur-jeunes de 40 ans, originaire des Caraïbes et tout de noir vêtu.

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Vos réactions

Portrait de Kratus
6/juin/2020 - 10h53

J'ai été jeune il y a tres longtemps mais des amis immigrés on en avait tous et avec les forces de l'ordre ces jeunes n'avaient pas de problemes particuliers...Maintenant ils bossaient tous et ne passaient pas leur temps à ne rien faire hormis à trainer toute la journée dans leurs quartiers et donc à se faire controler...

On peut comprendre que ces controles excessifs soient des motifs de tension