France Télévision George Floyd, âgé de 46 ans, est un natif de Houston. Il y a grandi et a été diplômé de la Jack Yates High School. Au moment du drame, il habitait à Minneapolis (Minnesota). Selon son ami et ancien joueur de NBA, Stephen Jackson, il a déménagé pour des raisons professionnelles. Il a expliqué sur CNN que George Floyd était conscient qu'il devait "déménager pour pouvoir donner le meilleur de soi-même". Choquée par l'événement, ses proches le décrivent comme une personne douce et serviable, un "gentil géant" qui n'hésitait pas à défendre "les gens, il était là pour les gens quand ils étaient au plus bas". Sa famille se souvient d'un homme qui n'a "jamais blessé personne". Sa sœur Phylonise Floyd va même jusqu'à déclarer : "connaître mon frère, c'est aimé mon frère" suggérant qu'une fois qu'on le connaissait, il était impossible de ne pas apprécier George Floyd ou "Big Floyd". Selon la police, la victime "semblait souffrir d'une détresse médicale", ce qui sous-entend l'existence d'une éventuelle fragilité physique sous des apparences imposantes.
Cette affaire de violences policières n'est pas la première dans le pays, loin s'en faut. Elle démontre le quotidien toujours très difficile de la communauté Afro-américaine aux Etats-Unis. Ce terrible "I can't breathe" que George Floyd prononce rappelle tristement celui prononcé par Eric Garner lors de ses derniers instants en 2014 à New-York.
D'autres affaires tragiques impliquant le décès d'une personne noire aux mains de la police se sont déroulées ces dernières années et ont contribué à l'émergence du mouvement Black Lives Matter ("La vie des Noirs compte") ou "No Justice, No Peace" ("pas de justice, pas de paix "). Le New-Yorker évoque un événement "terrible mais pas inhabituel, dépeignant une sorte d'incident qui est périodiquement rejoué aux États-Unis" dénonçant une police "influencée par la race".
De son côté, Joe Biden, ancien vice président et candidat à l'élection présidentielle, a fustigé "un rappel tragique[...] qui fait partie d’un cycle d’injustice systématique qui existe encore dans notre pays".
Dès le lendemain de la tragédie, la police de Minneapolis a annoncé le renvoi du policier responsable de l'étranglement ainsi que trois de ses collègues présents sur les lieux au moment du drame. Une "bonne décision", selon le maire de Minneapolis.
L'état et les autorités fédérales ont d'ores et déjà ouverts une enquête. Toutefois, les proches de la victime veulent que le coupable soit jugé en justice pour meurtre. Sa sœur laisse échapper un cri du cœur "ils ont assassiné mon frère. Il pleurait pour obtenir de l'aide. Ils l'ont traité plus mal qu'un animal".
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