
Ce matin, Jean-Marc Morandini présentait une nouvelle édition spéciale de "Morandini Live" en direct sur CNews et Non Stop People consacrée au coronavirus. Au cours de l'émission, Francette Popineau, la co-secrétaire générale du syndicat des enseignants des écoles, est revenue sur l'annonce d'Emmanuel Macron hier soir concernant la réouverture des écoles à partir du lundi 11 mai prochain.
"C'est une surprise parce qu'on ne sait pas pourquoi cette date sort du chapeau. Quelles sont les garanties scientifiques autour de cette date ? C'est ça qui crée un sentiment d'inquiétude. Il y a des incohérences puisqu'on voit qu'on va maintenir les cinémas fermés mais on ouvrirait les écoles, on va maintenir les restaurants fermés mais on ouvrirait les cantines. On a besoin d'un peu plus de garanties sanitaires pour savoir cette date est opportune pour reprendre. Tout le monde a hâte de reprendre", a-t-elle déclaré.
Et d'ajouter : "Attention, à quelle condition peut-on faire ce retour pour que ce ne soit pas une deuxième vague que l'on retrouve. On a un doute sur le fait que l'on pourrait ouvrir les écoles tout en maintenant d'autres lieux fermés. Il va falloir que les scientifiques nous rassurent (...) Il faut qu'on soit certain que nous ne sommes pas en train de sacrifier tous les adultes qui travaillent dans les écoles et toute la population pour qu'il y ait une sorte de garderie gratuite d'ouverte pour que les parents puissent travailler".
Francette Popineau a précisé également qu'il faut des "garanties d'avoir des masques en nombre suffisant". "Il va falloir des précisions, désinfecter les locaux. Les gestes barrières avec les enfants c'est très difficile (...) Il faut qu'on ait une certaine garantie sanitaire sinon on ne peut pas envisager une reprise si ça peut donner lieu à une seconde vague épidémique dans les quinze jours qui suivent", a-t-elle estimé.
A la question de savoir si un droit de retrait est possible, Francette Popineau répond : "On va prendre les choses dans un rapport de confiance. On espère que toutes les conditions seront réunies, les meilleures possibles pour que l'on puisse reprendre sans risquer une crise sanitaire. On va partir sur la confiance. Mais si les choses se précipitent et tout n'est pas mis en ordre (...) On se doute bien que les personnels qui auraient des problèmes de santé seraient en droit d'exercer leur droit de retrait. On n'espère pas en arriver là. On espère que tout le monde va bien dans le même sens".
Vos réactions
Puisqu'il était possible d'être en arrêt de travail pour garder un enfant de moins de seize ans, la logique voudrait qu'on "re-scolarise" , en priorité, les élèves en mesure d'exécuter les gestes barrières , le port du masque etc ... Donc commencer par lycéens, collégiens voire les cours moyens ...
Evaluer la situation sanitaire et ensuite étendre aux primaires, aux crèches ... L'OMS nous a avertis qu'à déconfinement mal géré, la seconde vague épidémique pourrait être encore plus meurtrière ...
Je suis entièrement d'accord avec vous.
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