Les salariés de La Tribune, qu'Alain Weill a décidé de vendre pour un euro à
sa directrice générale, exigent de leur patron qu'il "prenne en charge les
conséquences économiques" de la clause de cession, les départs risquant
d'assécher la trésorerie d'un journal déjà fragile.
"Les salariés exigent,
dans l'intérêt du journal, que vous preniez en charge les conséquences
économiques de l'ouverture de la clause de cession", écrivent-ils dans une
motion adoptée à l'unanimité jeudi en assemblée générale, et publiée
vendredi.
Une clause de cession permet aux salariés de quitter une
entreprise en cas de vente ou de changement d'actionnaire.
"Seul un
tel geste permettra de rassurer les salariés quant à la pérennité du titre,
ce qui réduira d'autant les risques de départs et montrera aux futurs
investisseurs que, contrairement à ce qu'affirment certains médias, vous ne
jetez pas l'éponge", poursuivent-ils.
La semaine dernière, Alain Weill a
annoncé à la surprise générale qu'il vendait La Tribune, deuxième quotidien
économique français, à sa directrice générale Valérie Decamp, pour un euro
symbolique.
M. Weill, également patron du groupe NextRadioTV, avait repris
la Tribune en 2008 à LVMH pour un euro symbolique. Le groupe de Bernard
Arnault lui avait versé en outre 45 millions d'euros. Valérie Decamp
dispose de 10 millions d'euros de trésorerie et a un an pour trouver de
nouveaux actionnaires.
Or l'ouverture de la clause de cession "aura un
impact sur la trésorerie, déjà fragile", du journal, font valoir les
salariés. Ils craignent une "hémorragie qui assèchera les caisses plus vite
que prévu".
"Or, nous estimons que ce n'est pas au nouvel actionnaire de
supporter les conséquences économiques", de la décision de M. Weill, à qui
le journal n'a "pas coûté un euro", soulignent-ils.
Ces salariés ne connaissent pas la loi : c'est le repreneur et non le cédant qui doit payer les indemnités. M.Weil, depuis toujours, multiplie les combines pour tourner les lois sur le statut des journalistes, par exemple en les faisant travailler sur des supports multiples, en violation des règles du contrat de travail qui attachent un journaliste à UN support défini.
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Ces salariés ne connaissent pas la loi : c'est le repreneur et non le cédant qui doit payer les indemnités. M.Weil, depuis toujours, multiplie les combines pour tourner les lois sur le statut des journalistes, par exemple en les faisant travailler sur des supports multiples, en violation des règles du contrat de travail qui attachent un journaliste à UN support défini.
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