
Les "gilets jaunes", indifférents au débat national lancé par Emmanuel Macron pour répondre aux revendications sociales de leur mouvement, ont défilé sans heurts majeurs lors de leur vingtième samedi consécutif de mobilisation pour "changer le système". Ils étaient 33.700 selon le ministère de l'Intérieur, (dont 4.000 à Paris), contre 102.713, selon un chiffre provisoire publié par les "gilets jaunes". Un chiffre en baisse par rapport à l'acte 19: ils étaient 40.500 selon Beauvau (dont 5.000 à Paris), contre 127.212 selon la page Facebook du "Nombre jaune".
"Malgré des menaces très sérieuses, cette nouvelle journée de manifestation des gilets jaunes a pu se dérouler dans le calme grâce à la mobilisation des forces de l’ordre: les attroupements ont pu être dispersés, la loi respectée, la liberté de manifestation assurée", s'est félicité le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.
A 17H, 103 personnes avaient été interpellées, et 26 placées en garde à vue, a-t-il ajouté, en jugeant la doctrine d’emploi de maintien de l’ordre "bien établie". "En 2025, on aura peut être gagné", pronostiquait en riant auprès de l'AFP dans le cortège parisien Sébastien, 46 ans, préparateur automobile au chômage venu d'Orléans.
"On sera là tant qu'il (Emmanuel Macron) écoutera pas". Depuis le début de ce mouvement le 17 novembre, le président concentre toutes les critiques pour sa politique jugée trop favorable aux Français les plus aisés.
Parmi les slogans entendus et les témoignages recueillis par l'AFP aux quatre coins du pays, les mêmes revendications pour plus de justice sociale: "Assez de capitalisme qui broie les gens et détruit la planète" (Montpellier), "Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, changeons le système" (Lille) ...
"Macron démission, Castaner en prison", criaient certains. A moins de deux mois des élections européennes, plusieurs avaient collé leur carte électorale déchirée sur leur gilet.
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