
Un homme a été blessé au visage samedi à Paris, "probablement" par un tir de LBD selon des sources concordantes, lors de la manifestation des "gilets jaunes", provoquant l'ouverture d'une enquête judiciaire.
Selon la Préfecture de Police, "un blessé a été pris en charge par les services de secours".
Une "enquête administrative interne a été ouverte à la demande du préfet", Michel Delpuech, a indiqué la préfecture à l'AFP. Le parquet de Paris a ouvert une enquête en "recherche des causes de blessures", confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN).
De sources concordantes, la blessure aurait été provoquée par un tir de lanceur de balle de défense (LBD), une arme objet de vives controverses en France pour le nombre de blessés graves qu'elle a provoqués depuis le début du mouvement social.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent l'évacuation par les pompiers de la victime sur un brancard, le bas du visage pansé et protégé par une minerve, au carrefour de l'avenue de Wagram et de la rue de Tilsitt, à proximité de l'Arc de Triomphe.
PARIS - Un blessé grave est évacué. D’après les témoins, il a reçu un tir de flashball dans la bouche. #GiletsJaunes #ActeXVI #Acte16 #2mars #2mars2019 pic.twitter.com/lA5joZ7RAa
— Clément Lanot (@ClementLanot) 2 mars 2019
Vos réactions
Une manifestation déclaré avec service de sécurité et calme, non y'a logiquement AUCUN risque.Demain sur une marche blanche et silencieuse, on va tirer à vue ? on va ou là
Vous oubliez qu'on en arrive à des blessés sur de simple passant LOIN des manifs, vous sortez de chez vous alors qu'il n'y a pas de manif dans votre coin et vous vous faites tirer dessus, c'est de VOTRE faute donc ?... drôle de façon de voir les choses.
J’ai l’impression que chaque « cas » est spécifique ; c’est en fin de manifestations que se passent les problèmes ; à un moment donné, les forces de l’ordre reçoivent l’ordre de « disperser » les derniers manifestants. Il y a des sommations. Il faut déguerpir, ne pas rester sur place, à quelques mètres de ces « forces de l’ordre » qui vont sans doute utiliser des « moyens » pour arriver à leurs fins...
Ce type d’arme « non létale » n’a pas été prévue pour le maintien de l’ordre. C’est la BAC qui en est équipée pour intervention dans les situations qui dégénèrent dans les « quartiers ».
Apres, perso, j’ai vu des policiers munis de LBD passer à côté de moi (a 1 mètre !) qui coursaient des « casseurs » en décembre à proximité d’un rond point où une voiture de police venait d’être retournée et mise en feu, et bien je me suis carapaté, je ne suis pas resté dans une zone à risque !
Il a été mis en évidence que les policiers munis de LBD n’ont pas la formation adéquate pour s’en servir... La France a tjs eu un temps de retard dans ses méthodes de maintien de l’ordre - Cf. l´Action des brigades motorisées (dissoutes ensuite) en 1986 qui avaient conduit à la mort de Malik Oussekine. La doctrine sera forcément revue après ces « événements » mais après combien de gens blessés ?
Il est presque surprenant qu’il n’y ait pas eu de morts autres que la dizaine fauchés sur les barrages de GJ (les seuls morts sont donc imputables aux GJ !). C’est peut être cela qu’il faut retenir : mauvais emploi de la force par les policiers et mauvaises « armes non létales (!) - LBD + grenades dites de « désencerclement » dont nous sommes les seuls à nous servir en Europe !! - apparemment il y avait des stocks à utiliser !! - mais finalement pas de morts dus aux policiers malgré certaines blessures à vie.
Tant pis pour lui, ils savent très bien les risques qu'ils prennent, aucune pitié pour ceux qui sont blessés.
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