31/01/2018 09:56

Un ancien candidat de Secret Story pris à partie après un reportage d'M6 où il refuse d'être juré en découvrant que les candidates sont des femmes rondes - Vidéo

Dimanche, 66 Minutes, sur M6, a diffusé un reportage sur Miss Ronde rebaptisé Miss Curvy, un concours de beauté consacré aux femmes rondes. Dans le jury de cette compétition devait se trouver un candidat de télé-réalité, mais ce dernier a refusé ce rôle au dernier moment affirmant qu’il ne voulait pas cautionner un concours de femme en surpoids.

Une des candidates a fondue en larmes en découvrant le message. Immédiatement levé de boucliers et ce garçon a été violemment pris à parti sur les réseaux sociaux même si M6 avait caché son visage pendant le reportage

L’auteur du message lu face aux caméras est en fait Benjamin Macé, un ancien sportif de haut niveau qui avait représenté la France aux Jeux olympiques d’hiver de 2010 et de 2014 en patinage de vitesse.

Dans un communiqué publié lundi , Benjamin Macé assure ne pas regretter ses propos au sujet de ce concours.

«Je me suis rendu compte que les différentes Miss Curvy étaient pour la plupart en surpoids voire en situation d’obésité, chose que je combats au quotidien dans mon métier. Je ne conçois pas que l’on puisse organiser un concours regardé par des milliers de personnes en y faisant croire, sous couvert de la beauté, que le surpoids et l’obésité sont des maladies à banaliser.

Une personne en surpoids ou obèse, aussi belle soit elle, n’est pas en bonne santé. Mon devoir en tant que coach sportif est d’aider ces personnes et non de les conforter dans leur mal-être, comme ce peut être le cas dans le cadre de ce concours."

Benjamin Macé vient s'expliquer en direct à 11h dans Morandini Live sur CNews et Non Stop People

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Vos réactions

Portrait de mimide-56
31/janvier/2018 - 16h51
azken a écrit :

J'ai 54 ans et un médecin a décidé de me mettre au régime à l'âge de 14 ans, en 1977 donc. A l'époque, c'était celle que les diététiciens appellent les 3 P (pas de pain, pas de pâte, pas de pomme de terre). Je n'étais pas obèse à l'époque et en retrouvant mon carnet de santé, je dirais que j'étais ronde. A l'époque c'était donc sans sel, sans aucune matière grasse. C'était ce qu'on appelle le régime dans toute son horreur de l'époque. J'ai vite perdu du poids et j'en ai repris le double, j'ai fait ce qu'on a fait du yoyo et il n'y a rien de pire pour la prise de poids. Contrairement à ce que la majorité des gens pense et ce que certains documentaires montrent, je n'ai jamais bouffé comme quatre, mais il y avait une prédisposition génétique à ma prise de poids qui, à l'époque, n'effleurait même pas les médecins. Il y avait aussi un facteur psychologique que je n'ai pu prendre en charge qu'à l'âge de 27 ans. Etre obèse n'est pas mon "choix", il y a tellement d'éléments à prendre en compte. J'ai élevé mes filles seule, pas de voiture, fait les courses à pied, à porter un pack d'eau à chaque main. J'ai toujours fait du vélo, de la natation. J'ai pu perdre 30 kilos toute seule, en ajoutant des fibres dans mon alimentation. Et depuis 2009, 5 opérations (sans rapport avec mon obésité) ont eu raison de ma volonté et je ne peux plus faire de vélo parce qu'il m'est impossible de m'asseoir sur la selle et plus de natation parce que, à part faire la planche, je ne peux rien faire d'autre. Je SUBIS mon obésité, mais je dois faire avec. Alors si, dans ce concours certaines personnes peuvent s'accepter telles qu'elles sont en attendant des jours meilleurs, pourquoi pas. Aucune d'elle ne prônait l'obésité. J'aimerais qu'un jour les regards changent sur les obèses et les personnes en surpoids parce que ce n'est pas une maladie simple à soigner, contrairement à ce qu'a écrit Onebob, il ne suffit pas de moins manger et de faire du sport. Pour certaines personnes, sûrement, j'en connais autour de moi. Mais sachez que pour d'autres, c'est une vraie maladie et qu'il faut la combattre. J'ai toujours fait en sorte que mes filles mangent de tout, aiment tout, parce que je savais que, génétiquement, je ne leur avais pas forcément donné les bons atouts et je peux vous assurer que, petites, elles mangeaient des épinards, des brocolis.....alors que certains parents disent qu'ils n'arrivent pas à en faire manger à leurs enfants. Dès qu'elles ont su marcher, elles n'ont plus voulu de la poussette pour aller à la crèche. Je suis lucide sur mon état, mais j'aimerais beaucoup plus d'indulgence dans les regards et ça s'appelle le respect. Merci d'avoir lu ma litanie.

En fait ce qu'il faudrait connaitre c'est la proportion de gens chez qui le surpoids est vraiment une maladie incurable...mais quand on a la chance de ne pas souffir d'une telle maladie et qu'on decouvre les habitudes alimentaires de nombreuses personnes en surpoids on peut comprendre que cela les depasse...

Portrait de azken
31/janvier/2018 - 14h01

J'ai 54 ans et un médecin a décidé de me mettre au régime à l'âge de 14 ans, en 1977 donc. A l'époque, c'était celle que les diététiciens appellent les 3 P (pas de pain, pas de pâte, pas de pomme de terre). Je n'étais pas obèse à l'époque et en retrouvant mon carnet de santé, je dirais que j'étais ronde. A l'époque c'était donc sans sel, sans aucune matière grasse. C'était ce qu'on appelle le régime dans toute son horreur de l'époque. J'ai vite perdu du poids et j'en ai repris le double, j'ai fait ce qu'on a fait du yoyo et il n'y a rien de pire pour la prise de poids. Contrairement à ce que la majorité des gens pense et ce que certains documentaires montrent, je n'ai jamais bouffé comme quatre, mais il y avait une prédisposition génétique à ma prise de poids qui, à l'époque, n'effleurait même pas les médecins. Il y avait aussi un facteur psychologique que je n'ai pu prendre en charge qu'à l'âge de 27 ans. Etre obèse n'est pas mon "choix", il y a tellement d'éléments à prendre en compte. J'ai élevé mes filles seule, pas de voiture, fait les courses à pied, à porter un pack d'eau à chaque main. J'ai toujours fait du vélo, de la natation. J'ai pu perdre 30 kilos toute seule, en ajoutant des fibres dans mon alimentation. Et depuis 2009, 5 opérations (sans rapport avec mon obésité) ont eu raison de ma volonté et je ne peux plus faire de vélo parce qu'il m'est impossible de m'asseoir sur la selle et plus de natation parce que, à part faire la planche, je ne peux rien faire d'autre. Je SUBIS mon obésité, mais je dois faire avec. Alors si, dans ce concours certaines personnes peuvent s'accepter telles qu'elles sont en attendant des jours meilleurs, pourquoi pas. Aucune d'elle ne prônait l'obésité. J'aimerais qu'un jour les regards changent sur les obèses et les personnes en surpoids parce que ce n'est pas une maladie simple à soigner, contrairement à ce qu'a écrit Onebob, il ne suffit pas de moins manger et de faire du sport. Pour certaines personnes, sûrement, j'en connais autour de moi. Mais sachez que pour d'autres, c'est une vraie maladie et qu'il faut la combattre. J'ai toujours fait en sorte que mes filles mangent de tout, aiment tout, parce que je savais que, génétiquement, je ne leur avais pas forcément donné les bons atouts et je peux vous assurer que, petites, elles mangeaient des épinards, des brocolis.....alors que certains parents disent qu'ils n'arrivent pas à en faire manger à leurs enfants. Dès qu'elles ont su marcher, elles n'ont plus voulu de la poussette pour aller à la crèche. Je suis lucide sur mon état, mais j'aimerais beaucoup plus d'indulgence dans les regards et ça s'appelle le respect. Merci d'avoir lu ma litanie.

Portrait de piwit
31/janvier/2018 - 13h27 - depuis l'application mobile
jduclos a écrit :

Mon dieu que les gens sont bêtes, ils appellent ça des rondeurs mais le nom scientifique est "obésité morbide", c'est une maladie qui tue ce n'est pas juste une "difference" à asssumer. Est ce que vous trouveriez normal de faire defiler des gens malades ? Banaliser l'obesité morbide c'est comme banaliser la drogue, les anorexiques etcc . Pourquoi pas un defilé d'alcooliques ausssi ?

@jduclos Les défilés d’alcooliques ça existe déjà : on appele ça une « manifestation de la CGT »

Portrait de J.Purdey
31/janvier/2018 - 10h23
KenShiro a écrit :

Je comprend son point de vu. Il est totalement défendable.

Si il aide et combat au côté de certaine personnes en tant que coach sportif l'obésité qui est un grave fléau de ce millénaire, comment pourait-il être jurry dans une émission qui va a l'encontre de ce contre quoi il combat.

C'est une question de santé publique et de coûts aussi pour l'avenir, car l'obésité et les patologies qui l'accompagnent sont lourdent de conséquences. Autant pour le malade que pour le contribuable. 

 

Entièrement d'accord. Ce garçon a raison.