Deux ans après le crash de deux hélicoptères en Argentine lors du tournage du jeu «Dropped», le directeur de la société Adventure Line Productions et la société ALP en tant que personne morale, ont été placés, selon Le Parisien de ce matin qui confirme une information de l'AFP du 11 mars dernier, sous le statut de «témoin assisté» par les trois juges d'instruction en charge de l'affaire au pôle accidents du tribunal de grande instance de Paris.
Les juges d'instruction parisiens ont aussi prévu de se rendre en Argentine sur les lieux de la tragédie fin avril début mai, pour mieux comprendre l'enchaînement des faits et établir s'il y a eu des négligences.
Deux ans après l'accident d'hélicoptère qui a coûté la vie à dix personnes lors du tournage en Argentine du jeu d'aventure "Dropped", dont les sportifs Florence Arthaud, Camille Muffat et Alexis Vastine, les familles de victimes attendent toujours que des responsabilités soient établies. Le 9 mars 2015, deux hélicoptères s'étaient heurtés à basse altitude peu après leur décollage du petit bourg de Villa Castelli, dans le nord-ouest de l'Argentine.
Les trois athlètes et les deux pilotes argentins étaient morts dans cet accident, ainsi que cinq membres de l'équipe de l'émission de téléréalité produite par la société ALP et sur laquelle TF1 avait beaucoup misé.
Un des hélicoptères avait effectué une manoeuvre de contournement de l'autre appareil pour une prise de vue, avant de dévier tragiquement de sa trajectoire. "Aujourd'hui, nous attendons toujours justice", soulignent les familles des défunts dans une lettre ouverte envoyée à Juliette Méadel, secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes.
"Nous sommes conscients du temps que nécessite l'instruction, mais depuis deux ans, nous nous heurtons à un silence s'apparentant pour nous à une indifférence de l'institution judiciaire". Les familles soupçonnent ALP de s'être "affranchie des réglementations locales pour réaliser de substantielles économies", notamment en engageant des pilotes qui n'étaient pas qualifiés pour ce type de vol rapproché. "Ils ont tout détruit de nous.
Nous ne pouvons pas faire notre deuil", a souligné à l'AFP Gisèle Gilles, veuve du cameraman Edouard Gilles.
Deux ans après, deux enquêtes restent ouvertes, en France et en Argentine. Le frère et la mère de la navigatrice Florence Arthaud ont par ailleurs assigné ALP au civil cette semaine.
"Le dossier va encore traîner des années mais les mailles du filet se resserrent autour d'ALP", assure Hubert Arthaud.
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Vos réactions
Mouais, faudra prouver qu'il y a eu négligence de la société ALP.
On peut se demander s'il est raisonnable d'utiliser
des hélicoptères pour faire des jeux à la télé.
Ils faudraient que des responsables soient désignées il y en a forcément meme si cette enquête semble longue du fait que ca se soit passer dans un autre pays ce qui n'aide pas
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