François Hollande a tenu à faire savoir dimanche à Manuel Valls et à tout autre potentiel prétendant qu'il entendait, même fortement affaibli, rester "le patron" jusqu'au bout en maîtrisant notamment son calendrier pour 2017.
Les petites phrases acides distillées ces derniers jours par le Premier ministre, qui a mis en avant cette semaine sa loyauté à l'égard "de la France et de la gauche" et évoqué sa "colère" à la lecture du livre reprenant les confessions de M. Hollande, ne sont pas passées inaperçues.
"Chacun doit être à sa tâche", a lancé samedi François Hollande, dans une première salve. Une "évidence" pour Manuel Valls, qui n'y voit aucun "recadrage" et rappelle que sa "loyauté" à l'égard du chef de l'Etat ne peut pas être remise en question.
Dimanche, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement et proche de François Hollande, a enfoncé le clou: "Le patron, jusqu’à nouvel ordre, c’est le président de la République, il a été élu", a-t-il martelé lors du Grand Rendez-vous Europe 1/Les Echos/iTELE.
Quant au "patron du gouvernement", "j'en ai eu deux , Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls", a ajouté Stéphane Le Foll, comme pour mieux souligner que le chef de l'Etat peut à sa guise changer de Premier ministre.
En tournée en Afrique, le chef du gouvernement a assuré, lors d'une étape à Abidjan, qu'il avait "du respect vis-à-vis de François Hollande" tout en affichant son attachement à "préserver la fonction présidentielle".
M. Valls, qui affûte de plus en plus ouvertement ses armes de recours pour 2017, au cas où François Hollande déposerait les siennes, avait évoqué jeudi sa "colère" personnelle et une "honte" ressentie selon lui par les militants socialistes à la lecture du livre-confessions de François Hollande "Un président de devrait pas dire ça...", selon Le Monde paru vendredi.
"Je n'ai pas senti de honte chez les militants, c'est très clair", a rétorqué Stéphane Le Foll, qui ressent toutefois "des doutes et des questionnements".
Vos réactions
Il a fait savoir ... pourquoi pas nous le dire en direct .
Patron ? C'est risible, il ne l'a jamais été, contrairement à Nicolas Sarkozy qui est un vrai chef!
Sarkozy un vrai chef ? Risible ! Un vrai chef ne laisse pas tomber ses collaborateurs quand ils sont dans le pétrin (demandez à Guéant) . Un vrai chef n'a pas besoin de fusibles pour lui sauver la mise ,il assume ..
Valls aboie comme un roquet qui ne va pas au bout ses ses intentions belliqueuses ..Quand ça va trop loin ,il repart la queue entre les jambes .
Si Valls en avait, il demissionnerait !!!!!!
effectivement il manque une paires de "choses" au toréro espagnol !!!
Le mec qui croit qu'il a une quelconque autorité. Goodbye Flamby.
Patron d'une maison qu'il a coulée !
Patron ? C'est risible, il ne l'a jamais été, contrairement à Nicolas Sarkozy qui est un vrai chef!
il peut faire la pub, "c'est qui le patron"?
En m^me temps s'il a besoin de le dire , c'est que personne n'y croit
Cette bataille de coqs dans la bassecour gouvernementale tourne de plus en plus à la mascarade. La fonction Présidentielle, celle du 1er "Sinistre" y ont perdu toutes leurs plumes. Je sais bien que ce sont les ergots dans le fumier que le coq a le plus beau chant mais là, malheureusement, il peut bien s'égosiller, les partisans ont tous déserté le chemin !
On joue sur les mots : "honte, doutes, questionnements..." mais sur le fond, tout le monde pense la même chose...
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