04/06/2016 09:43

Les journalistes sont devenus des "cibles privilégiées" des forces de l'ordre au cours des manifs selon les syndicats

Les journalistes sont devenus des "cibles privilégiées" des forces de l'ordre au cours des manifestations de ces dernières semaines, ont dénoncé deux syndicats de journalistes et une organisation professionnelle.

Dans un communiqué commun, le SNJ, le SNJ-CGT et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont demandé à être reçus par le ministre de l'Intérieur, en dénonçant des "agissements indignes d'une démocratie et d'un Etat de droit".

Dans la soirée, l'entourage de Bernard Cazeneuve a assuré que ce dernier était "bien sûr disponible pour recevoir les représentants de la profession".

Les deux syndicats et la FIJ ont estimé dans leur communiqué que "les journalistes sont devenus des cibles privilégiées, pour une partie importante des forces de l'ordre, coupables depuis début mars de nombreuses exactions, dans le cadre des manifestations contre la loi travail".

Ils réagissaient aux incidents survenus la veille à Rennes, où plusieurs journalistes qui couvraient une manifestation, dont un journaliste de France 3 et un photographe indépendant, ont reçu des coups de matraque de la part des policiers.

Le Club de la presse de Rennes et de Bretagne a décidé de saisir le Défenseur des droits.

La Fédération européenne des journalistes (FEJ) et la FIJ ont également alerté vendredi le Conseil de l'Europe à ce sujet.

"Le port du brassard presse, permettant de se signaler comme journaliste, est devenu un risque supplémentaire de prendre un coup de matraque ou d'être visé par un tir tendu de projectile", ont estimé les syndicats.

"En aucun cas, l'état d'urgence ne saurait justifier de tels agissements qui ternissent l'image de la France."

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Vos réactions

Portrait de bruno.13
4/juin/2016 - 17h27

Ce sont plutôt tous ces cons de cégétistes qui ternissent l'image de la France

Et si les journalistes doivent faire leur métier, ils sont sacrément cons de se trouver là où ils savent que ca va être violent. Imaginez un peu comment les forces de l'ordre peuvent être emmerdées dans leurs évolutions par ces guignols  

Portrait de Bacchusss
4/juin/2016 - 15h34

J'ai vue la vidéo de l'agression de Rennes. On y voit des cowboys, pas flatteur pour la police.

Portrait de caramel moule
4/juin/2016 - 15h33

et si la CGT avait raison, une fois de plus, avec ses affiches ?

Portrait de belleile56
4/juin/2016 - 14h56 - depuis l'application mobile
Seaskua.. a écrit :

Il y a journalistes et journalistes ! Je n'évoque pas le fait que la profession de journaliste n'est pas déterminée par le passage obligatoire dans une école de journalisme. Mais le fait que n'importe qui peu s'affirmer journaliste (Aujourd'hui il suffit de prendre un appareil photo et de créer un blog pour s'affirmer journaliste) Et je n'évoque pas les paparazzi.

 

Il y a eu récemment une polémique parce que la Préfecture de Police avait interdit de manifester un "journaliste", en fait photo-reporter autoproclamé. Lequel n'est pas statutairement un journaliste puisqu'un journaliste est obligatoirement salarié d'un groupe de presse. 

 

Alors, la police vise-t-elle les journalistes ? Je n'en sais strictement rien mais je ne crois pas que les organes de presse écrite ou audiovisuelle se plaignent souvent d'une action contre leurs journalistes. (RSF a dénoncé en 2014 les violences exercées par des manifestants et très récemment les violences exercées par les policiers)

 

Par contre les images démontrent une chose : Il y a un déficit manifeste de signalétique des journalistes en manifestation (Il ne suffit pas de porter un casque marqué "presse" pour que cela soit exact ! Et un simple brassard porté à l'avant bras est bien trop discret !) Il conviendrait donc que les journalistes disposent d'un moyen incontestable d'identification comme une chasuble portant la mention de leur organe de presse d'appartenance.

 

Là et là seulement il sera possible de dénoncer des violences policières exercées contre des journalistes ! Mais en attendant, n'importe qui peut prendre une caméra, un appareil photographique et un casque marqué presse puis prendre un parti idéologique. (Nous devrions nous souvenir de cette "journaliste" faisant un croche-pied à un migrant en Hongrie. Pour nous dire que tous les "journalistes" ne sont pas là pour relater des faits mais parfois pour prendre partie.)

 

Alors à quand une identification formelle des organes de presse couvrant les manifestations et à quand un respect absolu de leur travail par tous les intervenants ?

 

Je viens de visionner l'altercation de Rennes. Une attitude de meute autour de deux policiers, sans aucun intérêt journalistique par rapport à l'évènement. Et une réaction très vive de l'un des policiers exaspéré par le groupe. Donc une altercation inutile et un manque de professionnalisme des deux côtés.

 

 

 

 

Il suffit de prendre un appareil photo pr être journaliste vs êtes sérieux ? non à toute violence manifester pacifiquement !

Portrait de Toto35000
4/juin/2016 - 12h24

 

J’étais totalement sceptique face aux accusations de violences policières. Mais à force de croiser les sources, j’ai la conviction qu’elles sont de plus en plus fréquentes. La faute en revient au gouvernement qui fait la sourde oreille face aux revendications du peuple qui ne veut pas de cette loi. Devant la fréquence des mobilisations, la radicalisation (quand ça ne bouge pas, c’en est la conséquence), les ordres (pas de Rémi Fresse n°2), la police en a marre !

 

Au départ du mouvement, le gouvernement a décidé de « laisser faire les casseurs » selon plusieurs sources facilement trouvables sur les sites d’infos ou autre (témoignages de policiers notamment disant qu’ils avaient ordre de ne pas bouger, ce qui explique aussi les 300 blessés côté police) pour discréditer le mouvement … Comme ça on parle de la forme (la casse venant de 1% de personne s’agrégeant aux cortèges) et pas du fond (la réforme qui libéralise totalement le travail) Diviser pour mieux régner, et ça marche, les chaines infos relayant l’instantané sans jamais prendre de recul, ce qui arrange évidemment valls et sa clique.

 

On est désormais passé dans une seconde phase, l’écrasement de la mobilisation. Désormais les ordres sont de casser les manifestants, alors on tape, on écrase tout ce qu’on trouve même les étudiants non armés, les femmes, et les journalistes qui osent montrer la répression policière. On fait peur à ceux qui voudraient aller dans la rue mais qui n’ose plus face à ces images de matraquages permanents. Et à force d’avoir reçu des pavés sans pouvoir vraiment riposter, certains flics se lâchent …

 

Français prenez du recul, essayez d’analyser les choses. Pourquoi le gouvernement n’a pas décidé de mettre hors d’état de nuire les milices gauchistes anarchistes ultra violentes dès le départ de la mobilisation ? On les connait ces gens ! Parce qu’il a tout intérêt à laisser pourrir la situation. C’est clair comme de l’eau de roche et pourtant combien comprenne cela et se laisse manipuler inconsciemment par l’information instantanée ?

Portrait de verocilaptor
4/juin/2016 - 12h18

En même temps, les policiers sont la cible constante des journalistes (très largement à gauche, donc contre toute forme de "devoir"). Sauf quand les premiers protègent les intérêts des seconds.

Portrait de Eowyn
4/juin/2016 - 10h33
PhilRAI a écrit :

Si c'est vrai, la question fondamentale que devraient se poser les journalistes, c'est pourquoi ?

Une idée comme ça : leur façon partisane de présenter les évènements toujours en défaveur des forces de l'ordre.

Peut-être qu'un peu de neutralité et d'objectivité seraient les bien venues ...

[quote=PhilRAI]

Si c'est vrai, la question fondamentale que devraient se poser les journalistes, c'est pourquoi ?Une idée comme ça : leur façon partisane de présenter les évènements toujours en défaveur des forces de l'ordre.Peut-être qu'un peu de neutralité et d'objectivité seraient les bien venues ...

[/quote  

Tout à fait d'accord avec PhilRAI ...