31/03/2016 10:41

Orange/Bouygues Telecom: décision reportée sur un éventuel rapprochement

Le suspense va se prolonger encore quelques jours autour d’un éventuel mariage entre les opérateurs Orange et Bouygues Telecom après l’annonce jeudi de la prolongation jusqu’au week-end des discussions entre l’opérateur historique et le groupe industriel Bouygues.

A l’issue de conseils d’administration qui se sont tenus mercredi soir, les deux groupes ont estimé que «les discussions n’étaient pas suffisamment avancées» pour prendre une décision avant ce jeudi, date butoir initiale pour l’issue des négociations, et se sont accordé quelques jours supplémentaires.

Orange a précisé qu’il «réunira(it) son conseil d’administration pour examiner le résultat de ces discussions d’ici le (dimanche) 3 avril».

«Il reste un peu de travail, voire beaucoup de travail. Ce délai ne présage pas, pour l’instant, de l’issue des négociations, mais dans tous les cas, elles ne devraient pas aller au-delà» du week-end, a-t-on indiqué de source proche des négociations.

De sources concordantes, plusieurs points restent à régler tant entre les deux groupes qu’avec les autres parties prenantes de ces négociations entamées officiellement depuis le 5 janvier.

«Il reste en particulier deux points, la question de la prise de risque, en particulier pour Bouygues Telecom, si l’Autorité de la Concurrence ne valide pas l’accord trouvé ou demande d’autres contreparties, et la question de la valorisation, tant d’Orange que de Bouygues Telecom, en particulier du côté de l’Etat», a précisé une source proche des négociations.

Bouygues espère vendre sa filiale télécoms pour environ 10 milliards d’euros, le montant qu’avait mis sur la table Patrick Drahi, le magnat propriétaire de Numericable-SFR, lors d’une offre l’an dernier qui avait été rejetée.

Mais l’Etat, dont la participation au capital d’Orange, actuellement de 23%, sera diluée une fois l’accord conclu, souhaite revoir cette estimation à la baisse, ce qui jouerait mécaniquement sur la participation du groupe Bouygues au sein du nouvel ensemble, prévue aux alentours de 12%.

Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Economie s’est refusé à tout commentaire.

Le partage des actifs de Bouygues Telecom avec Iliad-Free, le groupe de Xavier Niel, et SFR du magnat Patrick Drahi, ainsi que la question des risques, en cas de rejet de l’accord par l’Autorité de la concurrence, restent également deux des sujets sur lesquels les discussions doivent se poursuivre.

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de thierry_70
14/avril/2016 - 00h25
Jarod26 a écrit :
c'est une histoire sans fin
+5
Portrait de thierry_70
14/avril/2016 - 00h25
Et encore des postes en moins