
Les journalistes du groupe L'Express devraient adopter lundi ou mardi deux motions de défiance contre leur nouvel actionnaire, Patrick Drahi, et le directeur des rédactions Christophe Barbier, pour protester contre un plan social qui vise 125 salariés, a-t-on appris de source syndicale.
Jeudi soir, une large majorité de journalistes a voté en faveur du principe de deux motions de défiance, l'une à l'encontre des nouveaux actionnaires, l'autre visant à la fois les actionnaires et Christophe Barbier, qui a pris fait et cause pour leur projet.
Le principe de la première motion a été massivement approuvé (141 pour, 32 contre) et la seconde a reçu une nette majorité, quoique moins large (112 pour, 64 contre). Vendredi matin, les salariés réunis en AG ont débattu du sort à réserver à Christophe Barbier, défendu par une partie des journalistes. Le directeur des rédactions avait été accueilli fraîchement lors d'une première AG lundi, lorsque les salariés ont appris le projet de plan social.
Ce plan prévoit le départ de 125 salariés plus huit pigistes permanents, au sein du groupe qui rassemble des titres comme L'Express, L'Expansion, Mieux vivre votre argent, Point de vue, Studio Cinélive, L'Etudiant ou Lire. Ils s'ajouteront aux 115 départs volontaires dans le cadre d'une clause de cession ouverte cet été. Au final, le groupe passera de 700 à 500 salariés, avec une réduction d'environ un tiers des effectifs des rédactions.
200 salariés (ceux de L'Etudiant et de la régie) seront placés dans des filiales, avec une convention collective beaucoup moins favorable que celle de la presse. Le plan social vise notamment des cadres intermédiaires, les correcteurs et documentalistes ainsi que des commerciaux et des administratifs.
Expliquant avoir trouvé une situation financière "bien plus dégradée" que prévu, la direction avait justifié sa décision par la nécessité de prendre des "décisions de saine gestion - parfois douloureuses", et fait aussi valoir les avantages de synergies entre télécoms et médias.
Cette semaine, des abonnés de SFR, autre groupe de Patrick Drahi, se sont d'ailleurs vu proposer un abonnement gratuit à la version numérique de L'Express. Des clients Numericable avaient reçu en septembre un accès gratuit d'un mois à Libération, qu'a également racheté Patrick Drahi.
Vos réactions
La recette Drahi :
- Virer ou pousser au départ un maximum d'employés
- Essorer les sous-traitants en les payant au lance-pierre
- Acheter des médias avec l'argent des banques
- Financer sa croissance par de la dette (emprunts)
- Augmenter systématiquement les tarifs
- Faire porter un maximum de risques aux petits actionnaires en bourse
Cette bulle commence à être très fragile. Il faut se souvenir du groupe ENRON à la fin des années 1990.
PS : tous les grand journaux papiers américain, japonais et britanniques ont de puis très longtemps réalisé leur adaptation numérique, applis tablettes / smartphones, etc... Drahi n'est pas le meilleur exemple de maîtrise technologique au regard de ses "miséricables Box" et de sa fausse fibre optique.
C est exactement ce que j ecrivais dans d autres posts ces derniers jours... Le cassage de gueule de Drahi sera retentissant et justifié ...
si DRAHI n'avait pas racheté ses différents journaux....certains auraient déjà mis la clé sous la porte...les français n'achètent plus des journaux papiers...donc automatiquement il y a besoin "malheureusement" de moins de monde...
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