06/09/2015 11:31

Bernard Cazeneuve sur les migrants: "Le terme de quota n'a pas de sens"

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a estimé vendredi à Marseille que "le terme de quota n'a pas de sens", préférant parler de "mécanisme de répartition solidaire" au sujet de l'accueil des migrants, après les annonces de François Hollande et Angela Merkel.

Interrogé sur une possible augmentation des quotas d'accueil des migrants, M. Cazeneuve a souligné que le président de la République n'avait "jamais dit ça" et jugé que ce terme "n'avait "pas de sens", en marge d'une visite à Marseille sur le thème de la sécurité.

Jeudi, la chancelière allemande Angela Merkel avait indiqué que l'Allemagne et la France était d'accord sur le principe de "quotas contraignants" pour l'accueil des migrants par les pays de l'Union Européenne.

Expliquant qu'il était impossible de "dire aux réfugiés de Syrie, qui sont poursuivis par Daech, qui sont persécutés, aux Chrétiens d'Orient: +Désolé, vous remplissez tous les critères d'accueil en Europe, mais nous avons atteint nos quotas et nous vous demandons de retourner vers vos criminels.+" Le ministre de l'Intérieur a demandé d'utiliser "les bons termes".

"Nous avons décidé de mettre en place un mécanisme de répartition solidaire de ceux qui relèvent du statut de réfugiés en Europe. Nous avons pris notre part avec l'Allemagne, sur la base des propositions de la Commission", a-t-il poursuivi.

"Mais arrêtons, alors qu'il y a un problème aussi grave que celui que nous connaissons, qui appelle des initiatives européennes aussi fortes, d'entretenir des confusions autour de concepts que l'on ressasse, sans comprendre ce qu'ils signifient", a-t-il martelé.

"Il y a un mécanisme solidaire qui se met en place, qui va nous conduire à la fois à renvoyer ce qui ne relèvent pas du statut de réfugiés, à accueillir dignement ceux qui en relèvent, Syrie, Irak, Erythrée, et de le faire dans le cadre d'une politique globale de l'Union européenne", a-t-il indiqué, expliquant que cela devait être mis en œuvre "dans les semaines qui viennent, parce qu'il y a urgence".

"Si nous ne sommes pas capables de mettre en place des centres d'accueil des réfugiés en Italie, en Grèce, en Hongrie, si on n'est pas capable d'avoir une politique de codéveloppement qui permette de signer des conventions de maintiens et de retour avec les pays de provenance, (...), alors il n'y aura pas de politique migratoire", a jugé le ministre de l'Intérieur, appelant à "l'humanité et la responsabilité".

De son côté, le député des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci a interpellé vendredi dans un courrier le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, afin que la cité phocéenne et les communes du territoire s'organisent pour accueillir "un quota minimum de réfugiés".

"Notre territoire doit maintenant s'organiser pour s'engager à accueillir un quota minimun de réfugiés, équitablement répartis entre différentes communes du territoire", estime ainsi M. Mennucci, affirmant "que de multiples locaux vides existent".

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Vos réactions

Portrait de Gallus
7/septembre/2015 - 06h12
En tout cas il y pense
Portrait de gathalie
6/septembre/2015 - 13h52

Quotas ?  ça veut dire quoi  , que se passera t-il après quand il y aura les regroupement familiaux ? 

Portrait de Colart
6/septembre/2015 - 12h23

Que dit la chanson,:

Aux armes citoyens,formez vos bataillons ...

ou:

aux valises citoyens,partons on n'est plus chez nous ...

 

Portrait de pimouss
6/septembre/2015 - 11h51

C'est une aberration d'en accueillir, comme si c'était les seules et qu'après c'est fini... C'est des millions qui vont arrivé dans les années à venir!!!!!!

 

Portrait de totoche17000
6/septembre/2015 - 11h39

chiche, cazeneuve

on accueille 50 millions de refugies de partout dans le monde !