
Déjà confrontés à une conjoncture difficile, les palaces parisiens ne cachent plus leur inquiétude face au succès de la plate-forme de location entre particuliers Airbnb sur laquelle fleurissent désormais des offres d'appartements de luxe.
En région parisienne, Airbnb affiche quelque 50.000 offres - il n'en avait que 7.000 pour toute la France en 2012 - et dans la capitale elle-même, il propose entre 380 et 400 appartements à plus de 500 euros la nuit, dont une quarantaine à plus de 1.000 euros.
"Maxime and Fanny" proposent pour 1.700 euros la nuit un appartement qui, disent-ils, a appartenu à Brigitte Bardot et dont la terrasse de 140 m2 offre une vue époustouflante à 360° sur tout Paris.
Avec de possibles services de chauffeurs, cuisiniers ou femmes de chambre, ces appartements très haut de gamme sont le plus souvent situés à proximité des grands hôtels et des boutiques de luxe prisés par la clientèle fortunée.
Cette concurrence inattendue, que l'on croyait jusqu'ici réservée à l'hôtellerie classique, se développe au moment où les attentats de janvier contre Charlie Hebdo et les manifestations de soutien aux victimes qui les ont suivis ont fait fuir la clientèle moyen-orientale, particulièrement friande des suites de ces établissements hors normes, dont les prix peuvent dépasser les 20.000 euros la nuit.
La clientèle américaine, autre pilier des palaces de la capitale, est également moins présente, sans parler de la chute du tourisme russe, pour cause de baisse du rouble, et de la désaffection des Brésiliens aux prises avec la crise économique qui frappe leur pays.
"L'industrie souffre (...) Le Moyen Orient boude la France, il y a aussi chez les Américains le sentiment d'un antisémitisme latent en France", déclare à Reuters Didier le Calvez, PDG du Bristol, dont le chiffre d'affaires a reculé de 20% au premier semestre avec un taux d'occupation tombé à 61,2% contre 69,2% un an plus tôt.
Vos réactions
A force de proposer des suites et services à des prix qui ne sont pas en rapport ... AirBnb a de beaux jours devant lui ...
Normal mètre des chambres à ses prix c'est clairement du vol donc il récolte se qu'il sème
Remake des taxis ? Vu que la moral de cette histoire c'est vous pouvez taper sur tout ce qui bouge pas de problème les hôteliers auraient tords de ne pas ce lancer..
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?