11/04/2015 17:01

Le journaliste Benjamin Petrover publie son premier ouvrage "Ils ont tué mon disque !"

Le 16 avril prochain, les éditions First publieront "Ils ont tué mon disque !", un ouvrage écrit par Benjamin Petrover.

Le journaliste d'iTélé a interrogé les grands acteurs du monde politique, économique et culturel pour son premier livre qui s'intéresse à l'évolution de la musique au fil des années.

Cinquante témoins ont répondu à son enquête, comme Alain Chamfort, Paul Lederman, Pascal Nègre, Jack Lang, Marc Toesca, Didier Barbelivien, Gérard Louvin, Mémé Ibach, Alain de Greef, Mickaël Miro, Max Guazzini, Mickaël Goldman, Denis Olivennes, Alexandre Bompard, ou encore Pierre Lescure.
"Des récits, des souvenirs, des révélations, des anecdotes, pour raconter la fabuleuse saga de la musique enregistrée, du faste de l'époque Salut les copains, en passant par les années du tout marketing et du Top 50, jusqu’à la crise provoquée par la révolution MP3, le chemin de croix Hadopi, le nouvel espoir du streaming ainsi que la surprenante renaissance du vinyle", précise la quatrième de couverture de l'ouvrage.

Voici un extrait de "Ils ont tué mon disque !", qui évoque notamment le Top 50

"L’émission est mise à l’antenne par l’équipe des Enfants du Rock, des hommes qui ont un goût prononcé pour la pop anglo-saxonne, pour les blousons en cuir londoniens et qui honnissent plus que tout le t-shirt à fleurs de Lagaf’ et le rap infantile de Jordy. Certains en tombent de leur chaise. C’est le cas d’Alain de Greef, alors directeur d’antenne de Canal+.

« Dès qu’il y a eu le premier classement, la première semaine de Canal+, je me suis dit : “On n’y arrivera jamais avec cette merde !” Je savais que la France avait un goût de chiottes mais, à ce point-là… Dalida, Charles Aznavour, Henri Salvador ont trinqué sévèrement. On s’est retrouvé avec des “Peter et Sloane” et autres “Viens boire un petit coup à la maison”. Quant aux programmateurs de radio, ils étaient assez loin de ce qu’a donné le Top 50. »

De Greef et les autres rêvaient de partager avec le public leur goût pour le rock anglais et américain, ils se rendent compte que les Français s’y intéressent peu.

Le présentateur mythique de l’émission Marc Toesca se fait plus nuancé : « Effectivement, il y avait de la daube, reconnaît-il. Mais à côté de “t’as le look coco”, il y avait Bowie, Prince, Madonna, Stevie Wonder. Il y avait une vraie mixité dans les genres. “Un autre monde” de Téléphone passait entre Laroche Valmont et “Allo, allo, monsieur l’ordinateur” de Dorothée. »

Un souvenir plutôt idyllique, lorsque l’on se souvient de la réalité du classement. Certes, The Cure fait son apparition certaines semaines dans le top, mais le Français lui préfère de loin « La fête au village » des Musclés. Quant aux grands artistes tels Charles Aznavour et Henri Salvador, ils n’entreront jamais dans le Top 50".

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Vos réactions

Portrait de bobobob
12/avril/2015 - 08h11 - depuis l'application mobile

Les maisons de disque n'ont eu que ce qu'elles méritaient ! Si elles ne nous avaient pas mis le prix des CD aussi cher, on en serait pas là. Comme d'hab on a été pris pour des pigeons. Hâte de lire ce livre.

Portrait de Macgyver41
12/avril/2015 - 04h53 - depuis l'application mobile

On s'en moque de ce bouquin ! Il va bien falloir que l'élite parisienne et intellectuel de ce pays doit comprendre qu'on a le droit de détester leurs artistes et d'aimer les nôtres.
Et il facile de se rapeller de t'as le look coco et son artiste obscur et d'oublier Gold,Images,Vanessa Paradis,Sardou,Jean Jacques Goldman,et les grandes collaborations type hallyday/berger et même les titres fun et décomplexé comme the look of love,tarzan boy,dream in the moon,lily was here(grandiose),etc..
Et puis franchement plutôt que madonna ou prince vous auriez mieux fait écouter Eurythmics ,Michael Jacson,Lionel Richie ou Genesis.A bon entendeur salut !

Portrait de steff03
11/avril/2015 - 17h15

Philippe Gildas a raconté plusieurs fois qu'avant le Top 50 officiel, c'était toute l'équipe d'Europe 1 qui faisait le classement en fonction de leurs goûts... 

Ou quand le bon milieu parisien découvre qu'il y a quelque chose passé le périph... et des gens qui y vivent... et que même si ils écoutent souvent des daubes, ils ont aidés aussi à faire connaitre des artistes ... et à en oublier d'autres... (jean-jacques Goldman n'a t'il pas été un des tous premiers à bénéficier de l'effet Top 50 ???)