Le témoignage de jeunes "anti Charlie-Hebdo" soit disant entendu dans un lycée et qui avait fait le buzz aurait été inventé !

Le 12 janvier dernier, l'auteur Mohamed Kacimi publiait sur son compte Facebook un récit de la rencontre qu'il avait eu avec des étudiants du lycée professionnel Michelet, situé dans le Val-de-Marne.

Cette semaine, Marianne s'interroge sur la véracité des propos de l'auteur.

"Fiction ou bidon ?", questionne l'hebdomadaire dans un papier.

Après sa venue, l'équipe enseignante de l'établissement a qualifié son témoignage de "fiction, signé par un écrivain dramaturge".

L'auteur confie, à nos confrères, qu'il a en réalité condensé plusieurs témoignages entendus dans différents lycées, "mais pas dans ce lycée là en particulier".

"Ce sont des lieux qui ont inspiré une de mes chroniques", ajoute-t-il sans donner plus de précisions.

Au lendemain de la Marche républicaine, Mohamed Kacimi s'est rendu dans le lycée Michelet, où il a évoqué l'attentat survenu dans les locaux de "Charlie Hebdo", le 7 janvier dernier.

Lors de son échange, les adolescents ont déclaré que les journalistes "l'ont bien bien cherché".

"Ils ont eu ce qu'ils voulaient", "On n'insulte pas les gens comme ça", "Surtout notre Prophète, personne ne l’a vu, personne ne lui a serré la main, comment peuvent-ils le dessiner", ont indiqué d'autres jeunes.

Un autre élève lui a lancé : "Monsieur, faut que je vous dise une chose, c’est la guerre, ça va être la guerre nous les musulmans et les autres, les juifs et les chrétiens, la guerre à mort".

Très vite, Mohamed Kacimi a vu son témoignage repris dans de nombreux médias, comme Les Echos, Le Parisien ou encore Marianne. Alors invité de "Des paroles et des actes", la semaine dernière, Alain Finkielkraut évoque même son récit en direct sur France 2.