21/03/2014 07:29

Le fondateur du Nouvel Obs, Claude Perdriel a touché plus de 4 millions d'euros pour la vente de l'hebdomadaire

"Pour la vente du Nouvel Observateur, ma société n'a touché que 4,1 millions d'euros, bien moins que sa valeur: je ne l'ai pas vendu, je l'ai donné", a raconté son fondateur Claude Perdriel devant l'Association des journalistes médias.

Claude Perdriel, 87 ans, qui a vendu 66% du premier news magazine français au trio Bergé-Niel-Pigasse, propriétaires du Monde, a expliqué que sa holding (SFA) avait reçu 6,5 millions d'euros, mais avait reversé 1,5 million aux repreneurs pour aider aux frais de restructuration et 900.000 pour financer deux ans de primes pour une dizaine de salariés.

"Pour un journal qui a plus de 90 millions d'euros de chiffre d'affaires et 420.000 abonnés, sa valeur réelle est très supérieure. J'avais dit à Xavier Niel dès septembre (2013) que je vendrais à un prix dérisoire, mais que je demanderais aux nouveaux actionnaires de mettre 6,5 millions d'augmentation de capital. Auprès d'eux, cela me donne un poids moral plus grand que si j'avais touché 25 ou 30 millions", a-t-il ajouté.

"L'argent que j'en tire sera investi dans Sciences et Avenir et Challenge" -- les deux magazines qu'il a gardés.

"J'ai découvert en signant le protocole de vente que Le Nouvel Observateur avait perdu 9,8 millions d'euros en 2013... je pensais que c'était moins!" a-t-il souri.

"Je me réjouis de la réunion des deux , c'est tout aussi bon pour Le Monde que pour L'Obs", estime-t-il. Il a formulé plusieurs critiques contre la stratégie actuelle de l'hebdomadaire, en particulier ses couvertures -- point de friction croissant avec la rédaction ces derniers mois -- et s'est réjoui que les nouveaux actionnaires fassent "bouger les choses".

"Le Nouvel observateur est un très bon journal, mais très mal vendu. On a trop fait de couvertures sur des articles très bons mais qui n'intéressent pas les gens. Une couverture doit être un compromis. L'Obs n'a pas fait de compromis", a-t-il dit.

"Et puis L'Obs est orgueilleux, n'a jamais voulu intégrer les apports d'autres rédactions, de Challenge ou Sciences et Avenir". Cette difficulté à bouger, "ça m'a déprimé". "C'est pour ça que Louis Dreyfus arrive, lui pourra le faire bouger", a-t-il lancé.

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Vos réactions

Portrait de Ridley
29/mars/2014 - 00h38
thierry_70 a écrit :

S'il veut être mon ami

Tu n'es pas le seul
Portrait de Ridley
29/mars/2014 - 00h38
thierry_70 a écrit :

A moins que ça soit déjà fait

Je me suis fait la même reflexion

Portrait de Ridley
29/mars/2014 - 00h00

Comment on peu vendre ce torchon smiley

Portrait de motus
21/mars/2014 - 07h43

effectivement c'est pas l'affaire du siècle mais il peut s'estimer heureux d'en tirer encore quelque chose!