
Soixante-quatorze ans après le massacre d'Oradour-sur-Glane, Werner C., a accordé une interview à BFMTV.
Cet ex-SS de 88 ans réfute sa participation au massacre organisé le 10 juin 1944, où 642 personnes furent tuées.
"Il y a eu une détonation dans l'église. Je l'ai entendue, de là où j'étais, derrière les camions.
On pouvait voir un peu de l'église, les tours et un peu des fenêtres.
Ça a explosé et c'est alors qu'on a entendu les cris des femmes et des enfants.
J'étais effondré, je n'avais jamais assisté à une chose pareille.
C'était tellement effroyable, vous ne pouvez pas vous imaginer", a-t-il confié.
Et d'ajouter :
"Nos supérieurs étaient tellement stupides, et on ne pouvait rien faire contre.
Les soldats étaient tous obligés de tirer. Je leur ai dit: 'mais laissez la vie sauve à ces femmes et à ces enfants'.
Mais il n'y avait plus rien à faire'.
Moi, Dieu merci, je n'ai pas eu à tirer une seule fois, parce que j'étais à distance.
Juste avant j'avais empêché un jeune garçon d'entrer dans le village.
Mes supérieurs voulaient me punir pour ça".
Alors qu'il comparaîtra prochainement devant la justice allemande, Werner C confie :
"Ça m'a torturé pendant 70 ans et je ne vais jamais oublier. Les cris des femmes qui sortaient, ça n'a pas cessé de me transpercer. Presque chaque soir, je me suis endormi en pensant à Oradour. Je n'ai jamais oublié que les Allemands ont pu faire une telle chose, j'ai eu honte pour l'Allemagne".
En cas de condamnation, il affirme qu'il acceptera la décision de la justice sans faire appel.
"Je suis à la disposition de la justice. Et si je suis innocenté, je considérerai que ça blanchit aussi mes camarades entraînés là-dedans.
En réalité, je suis maintenant heureux qu'on en arrive aux faits, comme ça je pourrai enfin tirer un trait sur Oradour. De toute façon, les cris je les entendrai toujours en me réveillant la nuit".
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Désolée, mais cette personne doit être puni, il était waffen ss et non simple soldat. Ma mère était à Oradour ce fameux jour, elle a eu la vie sauve à sa peur des allemands et s'est sauvée. J'ai eu l'occasion de visiter les ruines du village d'oradour, même aujourd'hui, l'atmosthère est lourde. La trace des corps brulés sont toujours présente dans l'église. Alors, non il ne faut pas oublier ni pardonner.
si apres chaque guerre on devait arreter tous les soldats (je ne dis pas les officiers)..... alors ds ce cas il faudrait arreter des millions de gens !
Un soldat fait ce que l'on lui dit de faire ... ou il est exécuté pour trahison (regardez 14-18... où l'armée française fusillait des français juste parcequ'il refusait de mettre un pantalon ensanglanté !)
A vous croire un soldat ou un caporal bien zélé ne serait coupable de rien. Par-contre le sous-officier ou officier même de réserve serait coupable de tout. Je dirais de vrais propos d'ouvriers, si je me mettais à votre niveau.
De plus il s'agit d'un massacre de civils et non d'un fait de guerre "entre militaires". Et pour terminer savez-vous ce que l'engagement dans les SS impliquait ??
Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt Sur les ruines d'un champ de bataille Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens Si j'avais été allemand ? Bercé d'humiliation, de haine et d'ignorance Nourri de rêves de revanche Aurais-je été de ces improbables consciences Larmes au milieu d'un torrent
(...)
On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres Caché derrière nos apparences L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau? Ou le pire ou le plus beau ? Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau S'il fallait plus que des mots ? Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps D'avoir à choisir un camp
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