07/11/2013 12:46

Morandini Zap: Le fabricant d'électroménager FagorBrandt dépose le bilan

Le fabricant d’électroménager FagorBrandt , 1.800 salariés, filiale française du groupe espagnol Fagor au bord du dépôt de bilan, s’est déclaré mercredi en cessation de paiement et demande sa mise en redressement judiciaire, une mesure de protection que les syndicats, inquiets, espèrent néanmoins être un «nouveau départ».

«La mise en redressement judiciaire doit permettre à FagorBrandt de poursuivre sa recherche de solutions visant la continuation de son activité tout en préservant au mieux l’emploi, les intérêts de ses fournisseurs et de ses partenaires», a déclaré à l’AFP Thierry Léonard, directeur général de FagorBrandt à l’issue d’un Comité central d’entreprise (CCE) à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).

La demande formelle de «cessation de paiements avec placement de l’entreprise sous protection judiciaire» a été déposée dans la foulée du CCE au tribunal de commerce de Nanterre, selon la direction.

Une première audience aura lieu jeudi matin pour désigner un administrateur judiciaire, et probablement décider de la période d’observation laissée à l’entreprise. FagorBrandt a demandé trois mois.

Selon la direction, les dettes de l’entreprise s’élèvent à 156 millions d’euros (110 auprès du groupe, 46 millions d’endettement extérieur).

Les jours de FagorBrandt étaient comptés depuis que la coopérative basque Mondragon a renoncé, il y a une semaine, à sauver le groupe (5.700 emplois en Espagne, France, Pologne, Maroc et Chine).

Fagor, asphyxié par une dette de 800 millions d’euros, va également déposer son bilan, a annoncé mercredi le gouvernement espagnol. La filiale polonaise avait été la première à le faire.

Si l’ensemble des organisations syndicales ont voté contre la décision de la direction de FagorBrandt, toutes s’attachent à positiver.

«C’est évidemment une mauvaise nouvelle mais ce n’est pas la fin. On va se battre», a ainsi réagi auprès de l’AFP Christian Legay (CFE-CGC). La décision «doit nous aider à prendre un nouveau départ», affirme-t-il en insistant sur «la viabilité de l’entreprise», son «savoir-faire et ses marques prestigieuses».

Si le tribunal de Nanterre décide de la mise en redressement, pour permettre à FagorBrandt de trouver des fonds auprès de banques ou de repreneurs, cela va «gele(r) les dettes et devrait nous permettre de redémarrer les sites de production dans les prochaines semaines», «il n’y a rien de perdu», estimait également Philippe Breger (CGT).

Faute de pouvoir payer les fournisseurs, les quatre sites - Vendôme (Loir-et-Cher, 221 salariés), La Roche-sur-Yon (Vendée, 339 salariés), Aizenay (Vendée, 106 salariés) et Orléans (Loiret, 523 salariés) - sont à l’arrêt depuis la mi-octobre, et les salariés au chômage technique.

Regardez

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de JF_Lacour
7/novembre/2013 - 17h42
sandrine75007 a écrit :

et monsieur Montebourg pour qui on a créé un ministère du "redressement productif" il fait quoi là ? 

Que voulez vous qu'il fasse ? personne ne peut corriger en quelques mois les 7 ou 8 ans d'erreurs de stratégie du groupe Fagor ( qui au passage n'est pas français mais espagnol ).

Car le problème n'est pas nouveau : ça fait 4 ans que l'entreprise est à l'agonie et au bord du dépôt de bilan avec des ventes à -10% chaque année

Une entreprise avec de si faibles marges ( 1% de résultat d'exploitation/CA ) ne peut pas supporter longtemps un endettement de 1 Mrd d'Euro et 40 à 50 M de frais financiers annuels.

 

Portrait de Appolonia K
7/novembre/2013 - 15h13
gueule de kron a écrit :

Des marques japonaises ? Quelles marques japonaises ? 

Oupps erreur, coréennes. Je pensais à Samsung et LG.  

Portrait de Appolonia K
7/novembre/2013 - 14h31

C'est pas un problème politique mais économique.

Cette entreprise n'a pas très bonne réputation au niveau de la qualité et de la durée de vie des produits comparé aux marques allemandes ou japonaises. Faut pas chercher plus loin les raisons de l'échec de cette boîte qui se porte mal depuis longtemps.

Portrait de Hervé_14
7/novembre/2013 - 13h25

Désolé mais notre responsabilité de consommateurs est  aussi  engagée..  tout  mettre sur les politiques qu'ils de gauche ou de droite c'est  trop  facile..