
L'ex-patron de la fédération internationale de l'automobile Max Mosley, éclaboussé en 2008 par le scandale de la publication d'images montrant ses ébats sado-masochistes, a assigné mercredi en justice Google France pour obtenir le blocage définitif de ces images sur internet.
Max Mosley espère que la justice française obligera le géant de l'informatique à agir en amont pour bloquer la diffusion, via son moteur de recherche, de toutes les images ou films concernant cette affaire qui porterait atteinte à sa vie privée. Une procédure identique, engagée en Allemagne, sera jugée le 20 septembre à Hambourg, a indiqué à l'AFP un représentant de Google.
L'avocate de l'ex-patron de la F1, Me Clara Zerbib, a demandé mercredi aux juges du TGI de Paris d'obliger Google France sous peine d'astreintes financières, à non seulement retirer toutes les images incriminées mais aussi à agir pour empêcher à l'avenir la diffusion de ces images via son moteur de recherche.
Le tribunal (17e chambre civile) a mis sa décision en délibéré au 21 octobre à 15H00. M. Mosley se prévaut de plusieurs jugements rendus en Angleterre et en France qui ont reconnu l'atteinte à la vie privée que constituait la diffusion des images incriminées et condamné la société News group, éditeur du défunt journal anglais New of the Word qui les avait publiées. Pour Google, la demande de M. Mosley est "une aberration juridique" qui "porte atteinte à la liberté fondamentale d'expression et d'information sur internet".
Le géant informatique fait valoir qu'il a toujours retiré les images incriminées lorsque les adresses correspondantes lui ont été signalées par Max Mosley. Mais il se refuse à intervenir en amont pour surveiller, filtrer et bloquer des images. Ses avocats ont fait valoir à l'audience qu'un tel contrôle préalable entrerait en contradiction avec la directive européenne sur le e-commerce selon laquelle les États membres ne doivent pas contraindre les prestataires du net à "une obligation de surveillance (...) de faits ou de circonstances relevant d'activités illicites".
Google met également en avant l'inefficacité de cette censure et le risque de porter atteinte par ce biais à des contenus parfaitement légaux, comme des articles sur l'affaire Mosley par exemple. Un argument réfuté par l'avocate de M. Mosley qui souligne que cette surveillance et cette censure préalable existent déjà pour les images à caractère pédophile. L'affaire avait éclaté en mars 2008 quand l'hebdomadaire avait diffusé sur son site internet une vidéo montrant Max Mosley avec cinq prostituées, se faisant dominer par des femmes vêtues d'uniformes ou du costume rayé des prisonniers des camps de concentration.
La patron de la FIA, avait rejeté toute connotation nazie et crié à la violation de sa vie privée. Certains avaient alors réclamé sa démission mais il était resté en fonction jusqu'en novembre 2009.
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Un peu trop tard vu que tout le monde l'a vu
Ce n'est pas faux
Il a pris un sacré coup de vieux
Un peu trop tard vu que tout le monde l'a vu
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