28/05/2013 09:57

L'écrivain Christine Angot condamnée pour atteinte à la vie privée

L'écrivain Christine Angot et son éditeur Flammarion ont été condamnés lundi pour atteinte à la vie privée à verser solidairement 40.000 euros de dommages et intérêts à une femme dont des éléments de la vie intime sont dévoilés dans le livre "Les Petits".

La plaignante, Elise Bidoit, qui a vécu et a eu quatre enfants avec un homme devenu par la suite le compagnon de Christine Angot, l'a poursuivie devant le tribunal de grande instance de Paris.

Lors de l'audience le 25 mars, les avocats de Mme Bidoit et de Mme Angot et de son éditeur s'étaient opposés sur la question de savoir si la plaignante était ou non identifiable par des personnes n'appartenant pas à sa sphère familiale.

Le tribunal a tranché en faveur de Mme Bidoit en répondant par l'affirmative.

Il souligne que les liens des personnages de l'ouvrage, paru en janvier 2011, avec la réalité de sa vie sont "particulièrement forts, étroits, insistants".

Un "pan entier" de la vie d'Elise Bidoit "est évoqué dans ses moindres détails, des plus quotidiens aux plus intimes", relèvent les magistrats de la 17e chambre civile.

Ils soulignent que les atteintes à la vie privée, "particulièrement préjudiciables", "constituent le support de la peinture manichéenne faite d'un personnage manipulateur représentant le seul +côté sombre de la puissance féminine+, +la figure de la mère, de la femme puissante+".

Les juges rappellent un précédent. En 2009, Mme Bidoit avait déjà entamé devant le tribunal de grande instance de Nanterre une action en justice concernant un précédent livre de Christine Angot, "Le Marché des amants", qui s'était soldé par un accord prévoyant une indemnisation de 10.000 euros.

Compte tenu de cet élément, le tribunal observe que l'ouvrage "Les Petits", diffusé à 20.000 exemplaires, fait naître chez la plaignante "un sentiment d'impuissance, voire de persécution".

Me Georges Kiejman, conseil de Christine Angot, s'est dit "surpris" de la "sévérité" du jugement, se demandant même s'il n'y a pas une forme de désaveu de l'oeuvre" de sa cliente.

Cette dernière est "totalement effondrée" et estime que "c'est une remise en question de son oeuvre", a ajouté l'avocat, qui lui conseille de faire appel.

L'"objectif social" du livre, qui évoque le thème de la "prééminence des mères dans les problèmes de séparation", "tout cet aspect des idées qui est contenu dans le livre est balayé d'un revers de main", a déploré Me Kiejman.

Le tribunal a rappelé à Christine Angot qu''"il n'y a pas d'irresponsabilité juridique de l'auteur, spécialement quand on pille systématiquement la vie privée de quelqu'un, y compris quand il s'agit d'une personne anonyme", a quant à lui estimé Me William Bourdon, conseil d'Elise Bidoit.

Le montant des dommages et intérêts n'est "évidemment pas étranger à la récidive", a-t-il ajouté.

Dans une autre dossier, le TGI de Paris a condamné mercredi dernier l'éditeur Robert Laffont à verser 10.000 euros de dommages et intérêts au fils de l'écrivain Lionel Duroy, Raphaël, pour le livre "Colères", publié en 2011.

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Vos réactions

Portrait de elzapetou
28/mai/2013 - 13h14
petit chose a écrit :

"L'OEUVRE" de Christine Angot? On peut pouffer!

on peut meme se taper les cuisses et tomber de sa chaise en rigolant!

Portrait de lolitrash
28/mai/2013 - 11h24
GIGI a écrit :

Je me permet de pouffer avec vous!

pouffons ensemble !

Portrait de GIGI
28/mai/2013 - 11h01
petit chose a écrit :

"L'OEUVRE" de Christine Angot? On peut pouffer!

Je me permet de pouffer avec vous!