L'ancien manager des "2Be3" jugé pour tentative de viol sur un jeune sportif

L'ancien manager du "boys band" 2Be3, Louis Pardo, 45 ans, comparaît depuis mardi et jusqu'à vendredi devant la cour d'assises de Paris pour tentative de viol sur un professeur de remise en forme en novembre 2010 après un dîner, accusation qu'il conteste.

La victime, ancien champion de kung-fu et ancien mannequin, avait fait la connaissance de M. Pardo par l'intermédiaire d'amis.

Le 11 novembre 2010, le jeune homme "passionné de musique", qui avait même déjàenregistré quelques chansons, s'était rendu dans l'appartement où séjournait l'accusé pour évoquer un projet musical.

Après le dîner, des pâtes dont le goût amer l'avait étonné, il s'était senti mal, "une lourdeur extrême" des jambes puis un "trou noir", ne gardant des souvenirs que parcellaires de la soirée.

Son hôte l'avait aidé à marcher jusqu'à la chambre, lui avait baissé son pantalon et son caleçon, et l'avait massé.

Il avait ressenti une tentative de pénétration.

Il a affirmé que le manager, qui s'était occupé de la carrière des 2Be3 - un groupe qui s'est fait connaître dans les années 1990 avec son tube "Partir un jour" et a vendu plusieurs millions de disques - et de Ricky Martin, lui avait glissé à l'oreille qu'il ferait de lui son "cinquième artiste".

Malade le lendemain matin, la victime avait fait des analyses comme sa petite amie le lui conseillait, qui avaient révélé la présence de benzodiazépines.

Il avait ensuite porté plainte quelques jours après.

Cette affaire "a détruit deux ans de ma vie", a déclaré à la barre le professeur de sport de 40 ans, espérant que son agresseur présumé "reconnaisse" les faits qu'il a toujours niés.

"Je suis sali, honteux de ce qui c'est passé, j'aime les femmes", a-t-il ajouté.

Les expertises réalisées ont mis en évidence la présence de benzodiazépine dans le restant de pâtes qui avait été retrouvé sur place, ainsi que la présence de l'ADN de l'accusé sur le dos intérieur du caleçon de la victime.

Après l'évocation de cette affaire dans la presse, trois autres hommes avaient accusé M. Pardo de viol ou agression sexuelle sous soumission chimique une dizaine d'années auparavant.

Ces accusations, prescrites, ont aussi été réfutées par l'accusé.