20/04/2013 16:31

Emmaüs lance un programme national contre la fracture numérique

Emmaüs a dévoilé vendredi à Paris son programme "Connexions solidaires" pour faciliter l'accès des personnes les plus pauvres à la téléphonie mobile et l'internet.

"Beaucoup de personnes pensent qu'avoir un accès internet, avoir un téléphone portable, c'est du superflu", or "c'est nécessaire pour trouver un emploi ou un logement", a expliqué Charles-Edouard Vincent, directeur d'Emmaüs Défi, pour qui "la fracture numérique est un fléau (...) terrible" car "invisible".

Renouvelant son partenariat avec l'opérateur téléphonique SFR, Emmaüs prévoit d'étendre à toute la France son service de "téléphonie solidaire", créé à Paris en 2010 pour aider les personnes défavorisées à se procurer des portables et à maîtriser leurs frais de communication.

"Notre objectif d'ici trois ans est de couvrir la France" avec 50 points d'accueil, a annoncé M. Vincent."On veut passer de 5.000 bénéficiaires en 2013 à 100.000" en 2015, a renchéri Stéphane Roussel, le PDG de SFR.

Jusqu'à présent, 2.500 personnes ont bénéficié de cette opération en Ile-de-France.

La ministre de l'Économie numérique Fleur Pellerin était venue vendredi dans les locaux parisiens d'Emmaüs affirmer le soutien de l'État à cette "initiative exemplaire"."L'inclusion numérique est au coeur de la feuille de route de notre gouvernement", a-t-elle rappelé.

D'après Emmaüs, les bénéficiaires consacraient, avant de participer au programme, "en moyenne 15% de leurs ressources aux télécommunications, soit trois fois plus que la moyenne nationale". "Nous avons pu réduire leurs dépenses de 50 euros grâce à ce programme", s'est félicité M.Vincent.

Au coeur du projet, des cartes prépayées données gratuitement par l'opérateur SFR et vendues par Emmaüs à des prix allant de 2,50euros à 13 euros, chaque bénéficiaire pouvant en acheter pour un maximum de 30 euros par mois. Aucun critère financier n'est requis pour profiter de l'offre, mais les bénéficiaires ont d'abord été orientés par des travailleurs sociaux.

En mars 2011, les principaux opérateurs avaient déjà lancé des tarifs spéciaux, labellisés par l'État, pour les plus pauvres. Mais Emmaüs veut aller plus loin: "Nous avons deux atouts. Nos bénéficiaires n'ont pas besoin d'être bancarisés pour accéder à notre offre, et nous leur proposons un véritable accompagnement", selon Céline Ramos, chargée des partenariats sociaux à Emmaüs.

Le nouveau programme prendra en compte l'accès à internet en fournissant notamment des clés 3G ou des "galets" (bornes wifi mobiles) aux personnes dépourvues de connexion internet.

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Vos réactions

Portrait de DarkAngel
1/mai/2013 - 00h57
Soso87 a écrit :

Je peu éventuellement donner un bon vieux ordinateur 

J'espère qu'il fonctionne smiley

Portrait de DarkAngel
1/mai/2013 - 00h57

On les entend pas beaucoup en ce moment