Des milliers de salariés sont descendus mardi dans la rue dans plusieurs villes, à l'appel de quatre syndicats, CGT, FO, FSU, Solidaires, pour empêcher l'adoption du projet de loi sur l'emploi, "l'accord de la honte" selon des manifestants, à la veille de la présentation du texte en Conseil des ministres.
Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault espère que des "centaines de milliers de personnes" vont se mobiliser contre cet accord dont il a dénoncé une nouvelle fois mardi la "nocivité". 174 manifestations et rassemblements sont prévus dans tout le pays.
A Lyon, 2.300 personnes selon la Police et 7.000 selon les syndicats ont défilé dans la matinée vers la place Bellecour, derrière la banderole "non à la régression sociale". Des représentants d'entreprises comme Renault véhicules industriels brandissaient une pancarte dénonçant "l'accord de la honte".
Entre 1.800 et 5.000 manifestants ont défilé à Toulouse derrière une banderole dénonçant "l'accord scélérat du 11 janvier". Le cortège a été rejoint par des militants du Front de gauche, du NPA et de LO. "Nous pensons que notre mobilisation pèsera sur les parlementaires en faisant valoir notamment que cet accord n'est pas majoritaire", a déclaré Serge Cambou, responsable FO.
Au Mans, ce sont quelque 3.000 personnes, selon un correspondant de l'AFP, qui sont descendues dans la rue. "Flexibilité, compétitivité, mobilité, non, non, non", "mon code du travail j'y tiens", scandaient les manifestants.
A Reims, entre 400 et 650 personnes ont défilé dans deux cortèges CGT et FO séparés d'une cinquantaine de mètres. Les transports urbains de la ville, notamment les bus et trams, étaient assez perturbés par un appel à la grève.
1.550 personnes ont défilé à Clermont-Ferrand, selon la préfecture, parmi lesquelles plus de 200 employés de Michelin. "Les jeunes n'ont pas envie de voir leur vie professionnelle précarisée", commentait François Roca, de la CGT Michelin.
La direction de la SNCF a indiqué un trafic normal, à l'exception du RER D (deux trains sur trois) et de la ligne Paris-Nice. A la RATP, aucune perturbation n'est signalée. Du côté d'Air France, "l'ensemble des vols sera assuré" même si quelques retards sur les vols intérieurs "ne sont pas à exclure".
A Paris, les numéros un de la CGT, Bernard Thibault, et de FO Jean-Claude Mailly, vont défiler pour la première fois côte à côte. Le cortège part en début d'après-midi de la place du Châtelet vers l'Assemblée nationale.
En tête du cortège parisien marchera aussi le cégétiste Jean-Pierre Mercier, figure de proue du combat des salariés de PSA Peugeot Citroën. La CGT fait état de débrayages à Renault.
Un appel commun à une mobilisation de la CGT et de FO, deux syndicats, historiquement "frères ennemis", est sans précédent. "Dès lors que nous considérons que l'enjeu est beaucoup plus important que toutes les différences qu'on peut avoir sur un certain nombre de sujets, il était nécessaire d'unir nos forces", a affirmé M. Thibault. "On est ensemble, le code du travail est menacé. L'accord est dangereux", a déclaré en écho Jean-Claude Mailly.
Leur opposition farouche au texte - paraphé par trois syndicats dont la CFDT et le patronat et transposé fidèlement par le gouvernement - a trouvé un écho auprès de certains parlementaires de l'aile gauche du PS. La sénatrice PS, Marie-Noëlle Lienemann, et le député Jérôme Guedj et Emmanuel Maurel iront saluer les leaders syndicaux en tête du défilé parisien.
La CGT et FO, "ne demandent pas le retrait du texte" , mais "demandent la possibilité de pouvoir l'amender, de pouvoir le rééquilibrer éventuellement", temporise M. Guedj.
Le Front de gauche soutient les manifestants. Ses leaders Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent retrouveront des militants, en marge du cortège, dans la capitale. "C'est aux parlementaires de faire la loi, pas au Medef", tonne Jean-Luc Mélenchon.
Le projet sera sur la table du Conseil des ministres mercredi. Le débat à l'Assemblée nationale s'ouvrira début avril en procédure d'urgence et se poursuivra au Sénat fin avril. "Début mai ce texte sera applicable", affirme le ministre du Travail Michel Sapin.
Le gouvernement insiste pour que "l'équilibre" du texte soit maintenu. Ce projet de loi devrait être "soutenu et voté", car il y va de la "crédibilité" de la méthode gouvernementale, a prévenu le chef de file des députés PS, Bruno le Roux alors que 100 parlementaires PS ont assuré le gouvernement de leur plein soutien.
De son côté, la CFDT a appelé les salariés à ne pas être victimes d'une "vaste opération d'intox" dont elle accuse ses opposants. "C'est une erreur de croire que ce texte ferait la part belle aux entreprises, il fait la part belle aux emplois et aux salariés", a assuré son secrétaire général, Laurent Berger.
Vos réactions
On a l'habitude hélas
Pathétique ces syndicats
Le Figaro a titré "Gros Flop pour Mélanchon" LOL bah oui y'avait personne dans les manifs !
Pourtant il y aurait du avoir du monde, période de vacances scolaires et France en crise! Quoi ceux qui revendiquent d'habitude sont au ski? à crédit..car, bj le prix des locations et des forfaits.
Bravo!!!
Notre pays n'est pas assez syndiqué... dans les pays qui le sont vraiment, il y a une négociation permanente et ça se passe au mieux
Ouais parler et ne rien faire c'est typiquement ce que l'on subit sauf quand Parisot fait du charme ou du chantage
L'accord de la honte c'est un euphémisme!
Un président qui se dit de gauche à la botte de Laurence Parisot le doigt sur la couture du pantalon!
Tout ça pour nous mitonner encore de quoi et comment détruire une nation!
Bien sûr les leçons de morale et le laxisme vont bon train ...du genre tu sais on sait mais ferme g*****
aaaaaah j'oubliais aussi les gouv' showbiz...
Mais quelle catastrophe!
Bravo!!!
Notre pays n'est pas assez syndiqué... dans les pays qui le sont vraiment, il y a une négociation permanente et ça se passe au mieux
de la mechanceté gratuite votre post !!! grace à ce nouvelle accord (volet sur la flexibilité) vous allez pouvoir ne travailler que 25 h par semaine(pendant une durée pouvant allez jusqu'a 2 ans) . le restant du temps vous allez pouvoir vous pavaner le long des magasins pour faire la manche !!! le salaire ne vous suffira plus pour payer vos dettes , qui elles étaient calculé sur 35h ou 39h !!!
+5 ! les gens sont complètement à la ramasse ! le patronat a limite raison de nous marcher dessus, les gens ne disent rien ! et quand le texte sera appliqué, ils ne leur restera que leurs yeux pour pleurer ! c'est toujours les mêmes qui défendent tout le monde ! heureusement que dans certains pays, des dizaine de milliers de gens se mobilisent !
CFDT vendus ! "l'accord de la honte" cest clair y'a pas photos !
Ha ces syndicats ....
il faut savoir qu'un syndicaliste pendant la greve ne perd aucun centime sur son salaire,alors que l'ouvrier lui perd beaucoup,car le syndicaliste recupere ses heures sur le temps qui lui est prevu syndicalrment !!!
hollande negocie avec le patronat ,lui qui disait vouloir le combatre !!!!
Qu'on coupe les subventions de ces syndicats de merde ! Qu'ils se la ferment un peu et aille bosser !!! Des qu'ils feront autant d'heures et de concessions que dans le privé on en reparle !!
Les ouvriers de boites privés et cheminots (entre autres) et présents dans ces cortèges apprécieront...
Qu'on coupe les subventions de ces syndicats de merde ! Qu'ils se la ferment un peu et aille bosser !!! Des qu'ils feront autant d'heures et de concessions que dans le privé on en reparle !!
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