19/10/2012 14:33

Google réaffirme qu'une taxation des moteurs de recherche serait "très dommageable"

Google a réaffirmé qu'une taxation des moteurs de recherche serait "très dommageable pour internet" et qu'il le répétait "publiquement" depuis trois ans, après la publication jeudi d'une lettre au gouvernement où il menace de ne plus référencer les médias français.

Les éditeurs français ont demandé en septembre au gouvernement un projet de loi pour que les moteurs de recherche les rétribuent via le versement de droits voisins, une sorte de prolongation des droits d'auteur, en cas d'utilisation indirecte de leurs contenus.

Le gouvernement allemand a adopté fin août un projet de loi similaire qui oblige les moteurs de recherche à reverser des commissions aux éditeurs.

"Nous pensons qu'une loi telle que celles proposées en France et en Allemagne serait très dommageable pour Internet. Ce n'est pas un secret, cela fait maintenant trois ans que nous le disons publiquement", a indiqué un porte-parole de Google dans un communiqué.

Jeudi, l'AFP a fait état d'un courrier du géant de l'internet au gouvernement français, dans lequel il menace de ne plus référencer les médias français si un tel projet était adopté en France.

Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture et de la Communication, a déclaré jeudi à l'AFP que ce n'était "pas avec des menaces qu'on trait(ait) avec un gouvernement".

Outre sa menace de cesser les référencements, Google indique également dans son courrier "souhaiter poursuivre ses efforts en collaboration avec les éditeurs de presse afin de leur permettre de développer un modèle économique viable sur internet".

Le groupe se dit "conscient des grandes difficultés que traverse le monde de la presse, confronté à un effets de ciseaux entre ses coûts et ses revenus, et les nouvelles habitudes des lecteurs", mais ces difficultés "ont commencé bien avant la révolution internet".

Google suggère aux éditeurs d'expérimenter de nouveaux modèles, en multipliant les expériences (payant/gratuit) et en utilisant l'innovation à son profit".

Il évoque notamment "les nouveaux usages et le développement croissant de la lecture de la presse sous forme numérique sur smartphones et tablettes" qui "offrent de nouvelles opportunités".

"C'est aux éditeurs de presse de décider s'ils veulent rendre leur contenu en ligne payant et c'est aux consommateurs de décider s'ils souhaitent payer pour accéder à ce contenu. Google intervient pour faciliter la mise en contact entre les éditeurs et les consommateurs", écrit-il.

"Exiger de Google une rémunération au motif que son moteur de recherche dirige des lecteurs vers les sites de presse n'a pas plus de sens que d'exiger d'un taxiste (sic) qui conduit un client à un restaurant de rémunérer le restaurateur", selon lui.

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Vos réactions

Portrait de Kez
20/octobre/2012 - 01h07 - depuis l'application mobile

On est vraiment un pays de vieux con, pas étonnant que les boîtes délocalisent !!!

Portrait de GeraldineBallet
19/octobre/2012 - 14h47

S'ils sont pas contents c'est pareil smiley avec les benefs qu'ils font ils peuvent quand même contribuer smiley et puis de totue façon s'ils décident de supprimer tous les médias français de leur moteur de recherche, c'est simple, les gens utiliseront d'autres moteurs de recherche. Et ça google le sait, ils essaient juste de faire peur au gouvernement