10/10/2012 14:05

Le nombre de Français victimes d'usurpation d'identité a doublé

Huit pour cent des Français, soit 400.000 personnes, déclarent avoir été victimes d'usurpation d'identité au cours des dix dernières années alors qu'ils n'étaient que 4% en 2009, selon un sondage CSApublié mercredi.

Pourtant 34% des personnes interrogées estiment que ce risque est "peu élevé ou totalement nul", 45% qu'il est "assez élevé" et 18% qu'il est "très élevé".

Par ailleurs, une très grande majorité des Français (75%) disent avoir fourni une copie papier de données personnelles (relevé d'identité bancaire, de téléphone ou d'électricité ...) pour louer un appartement ou souscrire un abonnement.

Mais, après utilisation de ces documents, on constate, selon le sondage, que plus d'un tiers des Français ne détruisent pas systématiquement leurs documents contenant des données personnelles: 39% jettent ou conservent sans protection les relevés d'identité bancaire (RIB); 35% des interrogés jettent ou conservent sans protection leur carte nationale d'identité (CNI) lorsqu'ils n'en ont plus l'utilité; 54% jettent ou conservent sans protection leurs factures d'électricité et téléphone.

Enfin 40% des Français interrogés ignorent l'existence du marché noir des papiers d'identité et notamment celle du "Pack identitaire", apparu récemment sur le marché clandestin. Ce "pack" regroupe plusieurs documents d'identité, en copie ou en originaux, et leurs corollaires administratifs. Il permet d'usurper des identités avec des documents concordants et d'obtenir des délivrances indues auprès des administrations.

Ce sondage CSA, pour le compte de la société d'accessoires de bureau Fellowes, a été réalisé les 29 et 30 août par téléphone auprès d'un échantillon de 1.050 personnes âgées de 15 ans et plus.

L'usurpation d'identité est le fait de prendre délibérément l'identité d'une autre personne vivante, pour réaliser des actions frauduleuses commerciales, civiles ou pénales, accéder aux finances de la personne usurpée ou commettre en son nom un délit, ou accéder à des droits (indemnités sociales) de façon indue.

Le criminologue Christophe Naudin, spécialiste de criminalité identitaire, relève que cette forme de délinquance (400.000 cas) est en passe de devenir la deuxième infraction en France devant les cambriolages (333.338 en 2011) et derrière le vol de véhicule (552.125 en 2011).

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