19/09/2012 14:24

Caricatures Mahomet: Jean-François Copé "regrette" la publication et parle d'une "provocation"

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a "regretté" mercredi la publication "dans un contexte de très grosses tensions" de caricatures de Mahomet dans l'hebdomadaire satirique Charlie hebdo, estimant qu'il s'agissait "d'une provocation qui peut conduire à des violences inexcusables".

Invité de "Questions d'Info" LCP/France Info/Le Monde/AFP, M. Copé a souligné cependant que la "liberté d'expression (était) essentielle, non négociable, dont la caricature fait partie".

Mais, a-t-il poursuivi, "il y a un contexte, qui est celui de très grosses tensions en particulier dans certains pays du Proche et du Moyen-Orient et, dans ce contexte, il faut tout de même faire attention à éviter ce qui pourrait être considéré comme des provocations et donner lieu à des violences qui toucheraient directement les intérêts français ou surtout des personnes qui résident dans ces pays".

Pour lui, "il y a un risque" et "les caricatures publiées en ce moment sont évidemment une provocation qui peut conduire à des violences inexcusables, qui peuvent avoir entre-temps des conséquences terribles".

M. Copé a jugé que l'on était à "un moment où on doit en appeler à la responsabilité".

Comme on lui demandait s'il "condamnait" l'initiative de Charlie Hebdo, il a répondu: "Je la regrette. Je suis très attaché à la liberté d'expression. Je dis juste que nous sommes dans une période où l'irrationnel dans certains pays conduit à des comportements d'une très grande violence et que si cela doit mettre en jeu la vie de tel ou tel de nos ressortissants, je m'en inquiète."

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Vos réactions

Portrait de Declik72
19/septembre/2012 - 21h53 - depuis l'application mobile

Réfléchissez un peu.C'est pas en France que se pose la question de la liberté d'expression,en France personne n'est contre.Mais ça sert à quoi de provoqué des gens qui se trouve à l'autre bout du monde ? Et qui va payer à la place de Charlie hebdo? De pauvre français qui eux aussi n'ont rien demander et surtout pas la liberté d'expression à ce sujet.

Portrait de Karrhis
19/septembre/2012 - 17h34

Copé qui réagit en homme d'Etat soucieux de la cohésion nationale et de l'intégrité physique de nos ressortissants ! Impeccable !

Portrait de knarfemolas
19/septembre/2012 - 15h48

Ah, monsieur Copé, il faudrait vous acheter une paire d'attributs de virilité. La liberté totale de la presse et de l'expression est un bien inaliénable et indispensable en démocratie.

 

Portrait de christianmiel
19/septembre/2012 - 15h23
youpigloop a écrit :

à droite comme à gauche, des péteux! pauvre peuple français qui dort pendant qu'on s'apprête à le baillonner!

Islam : et si François Hollande se souvenait de 1453… P  

Si j’ai bien compris les propos tenus au Louvre hier par François Hollande, c’est dans l’islam qu’il faut chercher les valeurs permettant de combattre l’islamisme. C’est à peu de choses près ce que disait Barack Obama dans son discours du Caire. Il mesure aujourd’hui l’inanité de ses propos. Demain, il en sera sans doute de même pour François Hollande. Une erreur d’analyse, passablement doublée de démagogie, conduit inéluctablement à renverser le rapport de force qui oppose depuis des siècles les musulmans au reste du monde.

Comparer, comme l’ânonnent les commentateurs politiques, les affrontements entre chiites et sunnites à ceux qui opposèrent catholiques et protestants, ne me semble guère plus judicieux. Même si les interprétations du Coran peuvent millimétriquement diverger (c’est Allah en personne qui parle), il est hors de question de toucher à la figure du Prophète et de l’insulter en manifestant son impiété, voire en le blasphémant comme Charlie Hebdo nous y invite cette semaine.

La distinction classique que faisait Karl Popper entre sociétés ouvertes et sociétés fermées vaut aussi pour les religions. Ce n’est donc pas dans les vertus de l’islam qu’on cherchera des remèdes pour neutraliser les islamistes, mais dans la voix de la raison qui, comme disait Freud, est souvent affaiblie, mais jamais totalement inaudible.

Est-il enfin bien nécessaire de rappeler la date de la prise de Constantinople – 1453- par des musulmans qui avaient initialement demandé l’hospitalité à Byzance en se faisant passer pour d’humbles et misérables bergers venus des steppes ? Entrer dans le jeu rusé des musulmans jouant entre un islam modéré et un islamisme dont même les plus paisibles ou les plus lâches sont fiers, nous promet le sort réservé à Constantinople. 1453 devait être dans toutes les têtes et, surtout, dans celle de François Hollande.