
L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture célèbrera le 3 mai la journée mondiale de la liberté de la presse à Tunis, qui sera suivie par deux jours de colloque en présence d'experts internationaux, a annoncé mercredi l'Unesco.
"C'est de Tunisie qu'est venu en 2011 un vent de liberté extraordinaire", a déclaré un responsable de l'Unesco, Mehdi Benchelah, pour expliquer le choix de la capitale tunisienne. Il a cependant décliné tout commentaire sur la situation actuelle en Tunisie, où les tensions s'exacerbent entre médias publics et autorités.
La journée mondiale de la liberté de la presse sera l'occasion d'adresser un message fort aux gouvernements sur la nécessité de respecter le travail et la sécurité des journalistes, a cependant fait valoir un responsable onusien.
Le prix mondial de la liberté de la presse Unesco/Guillermo Cano 2012 sera remis le 3 mai au journaliste azerbaïdjanais et militant des droits de l'homme Eynulla Fatullayev, lors d'une cérémonie au palais présidentiel de Carthage, en banlieue nord de Tunis. Puis une conférence internationale en présence de 300 experts sera organisée les 4 et 5 mai sous l'égide de l'Unesco à Tunis, sur le thème "liberté de la presse, un vecteur de transformation des sociétés", ont précisé les organisateurs.
Rôle des réseaux sociaux, réforme du paysage médiatique dans les périodes de transition, sécurité des journalistes, seront les principaux thèmes abordés. Le secteur de la presse et des médias en Tunisie est en ébullition depuis la révolution qui a chassé l'an dernier le président Zine El Abidine Ben Ali, et les relations entre le nouveau pouvoir et les journalistes sont très tendues.
Les journalistes sont régulièrement accusés de dénigrer systématiquement l'action gouvernementale, voire de comploter pour renverser l'exécutif.
A l'inverse, les médias soupçonnent le parti islamiste de vouloir mettre l'information en coupe réglée.
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