
La victime d'un délinquant sexuel rencontré sur Match.com a abandonné hier les poursuites à l'encontre du site de rencontres, après avoir obtenu de ce dernier la mise en place effective d'un contrôle des antécédents judiciaires de ses membres, a annoncé la justice. Match.com était poursuivi en Californie par une femme agressée sexuellement par un homme rencontré en 2010 sur le site. Elle avait découvert par la suite que son agresseur, âgé de 67 ans, avait déjà été condamné par le passé pour des délits à caractère sexuel.
La plainte de la victime, Carole Markin, visait à obliger Match.com à vérifier les antécédents de ses membres en croisant notamment ses informations avec le fichier national américain des délinquants sexuels. Elle ne réclamait ni réparations ni dommages et intérêts Vendredi, la justice avait sommé Match.com d'apporter les preuves de la mise en place du contrôle, promis à la plaignante par le site.
Les preuves demandées ont été présentées hier devant la Cour supérieure de Los Angeles et la plaignante a abandonné les poursuites. "Si j'ai évité à une femme d'être agressée, je suis satisfaite", a-t-elle déclaré lors de l'audience. "J'ai porté plainte pour protéger d'autres personnes, et cela a marché", a-t-elle ajouté.
Match.com, créé en 1995, revendique plusieurs millions de membres à travers ses sites matrimoniaux sur internet, dans plus de 20 pays. Lors du dépôt de la plainte de Mme Markin, la présidente de Match.com/Etats-Unis, Mandy Ginsberg, avait indiqué que sa société avait songé depuis plusieurs années à comparer les informations de ses clients aux fichiers de délinquants sexuels, soulignant toutefois que le nombre d'erreurs que comportaient ceux-ci l'en avait dissuadée. L'agresseur de Mme Markin, qui a reconnu les faits, encourt un an de prison, cinq ans de liberté surveillée et une inscription au fichier des délinquants sexuels.
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