25/07/2011 15:33

La presse britannique dans la tourmente

Le scandale des écoutes téléphoniques, loin de s'arrêter au tabloïde News of the World (NotW) sabordé par son propriétaire Rupert Murdoch, éclabousse l'ensemble de la presse britannique à un moment où elle est particulièrement vulnérable.

Le Premier ministre David Cameron a nommé un juge réputé coriace pour mener une double enquête sur les écoutes, et sur l'éthique des médias. Lord Leveson, qui dirigeait l'accusation au procès de la pire tueuse en série britannique Rose West, doit explorer les pratiques de la presse, mais aussi ses relations avec la police ainsi qu'avec la classe politique.

Samedi, les médias abondaient de questions sur la proximité du Premier ministre David Cameron avec les barons de l'empire Murdoch, tout en relevant que les travaillistes avaient n'avaient pas maintenu plus de distance en 13 ans de pouvoir.

Lord Leveson pourrait recommander un renforcement des instances de contrôle de la presse, aujourd'hui auto-régulée par la "Press Complaints Commission" (PCC), jugée peu efficace.

La PCC a eu beau renforcer son code de déontologie après l'acharnement médiatique autour de la princesse Diana, ses sanctions restent timides.

En mai, le Daily Telegraph a été condamné à publier de simples excuses après que deux de ses journalistes déguisées en électrices aient piégé des députés libéraux-démocrates.

 Ecoutes téléphoniques, paiement d'informateurs, corruption de policiers, caméras cachées : ces pratiques ne se bornent pas à la presse populaire, a témoigné un récent débat à la London School of Economics.

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