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Symbole de ce malaise nourri par la refonte redoutée de la carte militaire, le drame de Carcassonne ou l'affaire Surcouf, plusieurs des régiments qui fouleront "la plus belle avenue du monde" le feront pour la dernière fois. Le ministre Hervé Morin doit en effet annoncer des dissolutions d'ici à la fin juillet.

Ce 14 juillet 2008 promet cependant d'être exceptionnel, en premier lieu par la présence de plusieurs dizaines de chefs d'Etat ou de gouvernement dans la tribune présidentielle, du jamais vu pour la fête nationale française.

La quarantaine de dirigeants qui participaient dimanche au sommet inaugural de l'Union pour la Méditerranée, ont été conviés. Six (Tunisie, Algérie, Belgique, Luxembourg, Slovaquie, République tchèque) ont indiqué qu'ils seraient absents. La "photo de famille" promettait donc d'être nombreuse, avec en bonne place le président syrien Bachar al-Assad.

Inédit aussi, l'hommage à l'ONU. Leur secrétaire général Ban Ki-moon sera le seul "invité d'honneur" du président Sarkozy et deux contingents de Casques bleus ouvriront le défilé à terre.

Emotion garantie avec Ingrid Betancourt attendue aux côtés du couple présidentiel, douze jours après avoir été arrachée aux FARC par l'armée colombienne.

Kad Merad, star de "Bienvenue chez les Ch'tis!", incarnera ce 14 juillet très méditerranéen: à la Concorde, le comédien d'origine algérienne déclamera des extraits du Préambule de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.

Au chapitre militaire, deux premières: sept "paras" refermeront le défilé par un saut sur la place de la Concorde -du moins si la météo le permet- et deux MIG se mêleront à la parade aérienne.

En service dans les armées de l'air roumaine et slovène, ces avions se sont retrouvés versés dans l'arsenal de l'ennemi d'autrefois quand Bucarest et Ljubljana ont rallié l'OTAN en 2004.

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