01/08/2007 00:48

Disparition du cinéaste Michelangelo Antonioni

C'est hécatombe dans l'univers du cinéma. On apprend la disparition du cinéaste Michelangelo Antonioni. Il est décédé lundi soir à son domicile, a annoncé mardi l'agence Ansa citant son entourage familial. Le réalisateur s'est éteint lundi, "paisiblement, dans son fauteuil, avec à ses côtés son épouse Enrica Fico", selon l'Ansa qui indique qu'une chapelle ardente sera ouverte mercredi à la mairie de Rome. 
 
Ses obsèques devraient être célébrées jeudi à Ferrare (nord) où Antonioni était né le 29 septembre 1912.

Il fait des premières classes dans sa ville natale, puis suit les cours à l’université de Bologne. Il passe donc son enfance et son adolescence dans les paysages de brume et de boue de l’Italie du nord qui le marqueront de leur empreinte. Élevé en milieu bourgeois, il manifeste
très tôt beaucoup de goût pour la littérature et les beaux-arts.
Il peint, il dessine, il écrit. À vingt ans, il découvre le théâtre et le cinéma. Dans le journal local, il publie ses premiers récits et, en même temps des critiques de films.

Âgé de 27 ans, il décide de se consacrer à l’art cinématographique et s’installe à Rome. Il connaît des périodes difficiles, mais il peut enfin se frotter au groupe d’intellectuels qui, à l’intérieur du régime fasciste, préparent la grande libération que sera le néo-réalisme.

Ses premiers articles paraissent dans la Revue du Cinéma, dès le début en 1940. Mais quelques mois plus tard, on lui refuse sa collaboration car ses écrits sont trop engagés. Il doit alors se livrer à diverses besognes (collaboration avec des scénaristes, avec Rossellini pour «Un Pilota Ritorna», assistant de Marcel Carné en France durant le tournage des «Visiteurs du Soir»), et il peut entreprendre en 1943 la réalisation d’un court-métrage sur un sujet qui lui tient à coeur : «Gente del Po» dont nous ne connaissons aujourd’hui qu’une version mutilée. Ce film, datant de la même année qu’«Ossessione» montre bien que les préoccupations d’Antonioni étaient accordées à celles des plus lucides consciences de son pays à cette époque là.

Ensuite, au cours des événements qui secouent violemment l’hitoire italienne, Antonioni connaît une existence difficile. Pour gagner sa vie, il traduit en italien quelques romans français ; il peut aussi travailler longuement avec Visconti sur les projets qui ne trouvent pas de producteurs...


En 1950, Antonioni signe son premier long-métrage. Il ne deviendra connu qu’après la sortie de «L’Avventura» en 1960, primé à Cannes. «Blow Up», tourné à Londres en 1966, également Palme d’Or à Cannes en 1967, lui ouvre les portes d’Hollywood, où il réalise «Zabriskie Point» en 1970, puis «Profession : Reporter» en1975. Rentrant ensuite en Italie, il retrouve Monica Vitti pour «Le Mystère d’Oberwald» en 1980, puis réalise «Identification d’une femme» en 1982.


En 1985, un accident cérébral lui provoque une paralysie partielle et une quasi impossibilité de parler. Il ne cessera pas pour autant son activité et c’est aidé de son ami réalisateur Wim Wenders qu’il réalisera «Par delà des nuages» en 1995. Son dernier film «Eros» date de 2004 (Antonioni étant alors âgé de 92 ans !) et a été
co-réalisé avec Wong Kar-Wai et Steven Soderbergh.
(Biographie: Comme au cinema.com)

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Vos réactions

Portrait de Claudiaz
31/juillet/2007 - 21h46

j'avais bien aimé
"delà les nuages" avec Fanny Ardant.

Portrait de pretoria
31/juillet/2007 - 13h23

Pfffou
Quelle semaine!!! Un monstre sacré du cinéma italien comme Rossellini, Fellini, Scola, Pasolini, De Sica...J'espère qu'une chaîne saura lui rendre hommage même très tard le soir...

Portrait de Foxinou
31/juillet/2007 - 12h13

RIP
Je ne le connaissais pas mais RIP...

Aux autres "vieux" du cinéma, attention, y a une épidémie mortelle qui traine...

Portrait de bib
31/juillet/2007 - 11h57

Pour ceux qui ne connaissent pas
il faut surtout voir Blow up et Identification d'une femme.

Antonioni est le témoignage d'une époque révolue du cinéma mais très fascinante

Portrait de bib
31/juillet/2007 - 11h55

oups !
ce n'était à stefulcrene (dont le propos est vraiment idiot) que je m'adressais mais à clefoxi.

Mille excuses

Portrait de bib
31/juillet/2007 - 11h53

pour steflucrene (ou un autre)
stp, indique-moi où je peux trouver les propos que tu attribues à Sarkozy (la culture doit être rentable...) parce que je n'ai rien entendu de tel mais je n'ai pas pas la prétention d'avoir tout entendu.

Merci de l'indiquer en MP car on n'a pas le droit aux liens sur le blog

Portrait de clefoxi
31/juillet/2007 - 11h28

Steflucrene
Ce n'est pas parce que tu n'as pas vu un de ce ces films qu'il faut passer à autre chose. Ton inculture
ne fait pas encore référence... pas encore.

Portrait de clefoxi
31/juillet/2007 - 11h24

C'est la faute à...
Sarkozy.

A force de penser que la culture est inutile, ou que tout du moins elle doit être rentable, certains artistes ont du sentir que la fameuse modernisation n'était pas fait pour eux.

Sale époque

Portrait de thomas crown
31/juillet/2007 - 11h23

Une grande pensée
:-( pour nous

Portrait de hyeois
31/juillet/2007 - 11h18

Le cinéma est en deuil !!
Quell semaine...