29/05/2010 13:28

Les internautes deviennent producteurs de films

La société de production de Luc Besson, EuropaCorp, et l'opérateur Orange ont lancé aujourd'hui un site communautaire proposant aux internautes de participer à la production d'un film, du choix du synopsis jusqu'à sa sortie en salles, à l'automne 2011.

"Il y a un malaise entre les créateurs et les internautes à cause de la question du piratage. Il fallait renouer le dialogue", a déclaré Luc Besson lors d'une conférence de presse.

"Il était important qu'artistes et internautes se retrouvent pour créer de la valeur", a renchéri Christine Albanel, directrice de la communication d'Orange et ancienne ministre de la Culture qui, a-t-elle rappelé, a "porté la loi Hadopi dans la douleur".

Le site "weareproducteurs.com" se veut ludique mais aussi éducatif, "pour mieux comprendre la fabrication d'un film, connaître le métier de producteur et ses difficultés" car en France "moins d'un film sur cinq est rentable", a souligné le producteur et cinéaste.


On peut devenir producteur à partir de 10 euros. Le nombre de parts par internaute est limité à 500 et, au total, la participation des internautes ne dépassera pas les 25%, le reste du budget étant financé par Europacorp (qui produira le film quoiqu'il arrive).


Les 10.000 premiers inscrits auront leur nom au générique, a promis Luc Besson.

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Vos réactions

Portrait de Lefaisan
30/mai/2010 - 15h38

Le lien dirigeant vers votre site est-il là afin d'illustrer vos propos ? :mrgreen:

Portrait de bluesman
30/mai/2010 - 10h57

Eh hop bonjour la démagogie !!! Monsieur et Madame Tout le Monde producteurs de films ! Ca nous promet de beaux navets! Tout le Monde
n'a pas un goût sûr, de la culture et une âme d'artiste !

Eric Dubois
auteur, bloggeur
http://ericdubois.over-blog.fr

Portrait de Napolitique
30/mai/2010 - 07h50

Quand Besson dit que moins d'un film sur cinq est rentable, il parle pour le producteur exécutif. En réalité, pour les autres investisseurs, c'est moins d'un film sur vingt qui est rentable. Investir dans ce trou noir qu'est un film, c'est la quasi certitude de perdre son investissement...

Portrait de Lefaisan
29/mai/2010 - 21h15

Effectivement. Mais le synopsis a tout de même pour vocation de susciter l'intérêt de celui qui le lit or, là, et bien que le tout soit mis en image, ça ne m'a pas plus emballé que ça, personnellement.

Portrait de nikomimi
29/mai/2010 - 18h28

Déjà que les génériques sont long dans les films, mais là mettre les 10 000 actionnaires au générique, il va être plus long que le film lui même. :s

Portrait de Pixels
29/mai/2010 - 17h49

100% d'accord ,quoi un résumé sommaire d'un film ne suffit pas pour se faire une idée de sa réussite ou pas.

Portrait de cineberry
29/mai/2010 - 17h11

Je pense qu'on ne parle ici que de l'exploitation en salles.
A terme, après l'exploitation en salles, le DVD, la VOD et les diffusions à la télévision, ce sont plutôt 80% des films qui sont rentables. Mais certains producteurs mettent parfois dix ans pour rentabiliser un film.

Portrait de Lefaisan
29/mai/2010 - 14h14

Un peu faiblards les synopsis proposés jusque maintenant... et d'après ce que j'ai pu voir sur le forum du projet, je ne suis pas le seul à être de cet avis.

Elle est peut-être là, finalement, la véritable solution qui permettra d'élever le ratio des 1/5 de films français rentables : soumettre les synopsis des futures productions aux avis des internautes, et s'éviter de perdre des tonnes d'argent par la suite dans le financement de films qui s'avéraient puants dès l'écriture du synopsis... :mrgreen:

Portrait de Lefaisan
29/mai/2010 - 13h53

Après avoir parcouru rapidement le site, le concept est en fait encore jamais vu, puisqu'il s'agit ici pour les internautes de s'impliquer dans tous les stades de la production du film.

J'ai posté trop vite, mea culpa. :)

Portrait de Lefaisan
29/mai/2010 - 13h47

Rien de réellement nouveau ici, puisque le concept existait déjà avec "motionsponsor", dont est notamment issu le film "La horde".

Concernant les chiffres avancés par Besson, ils sont probablement vrais, si l'on se fie à l'étude que le Cerna avait publiée en 2005 et qui stipulait que, sur 160 films étudiés, seule une quinzaine d'entre eux dépassait le seuil de rentabilité. Le taux de recouvrement moyen d'un film français n'étant ainsi, quant à lui, que d'environ 64%.