21/01/2019 16:11

Alexandre Benalla devant le Sénat: "Le 19 septembre, mes passeports étaient à l'Elysée (...) Je ne fais aucun chantage à personne"

16h09: L'audition d'Alexandre Benalla est terminée

15h55: Philippe Bas pointe les "contradictions" d'Alexandre Benalla: "Vous vous abritez derrière la mission de la justice quand ça vous arrange"

"J'ai le droit à une défense". "Vous me posez des questions et j'ai le droit de donner des réponses, comme je l'entends" dit Benalla

15h50: "C'est mon droit [de ne pas répondre]. Il y a des questions auxquelles je ne peux pas répondre. Je réserve mes réponses à la justice", répond Alexandre Benalla

15h24: Alexande Benalla précise les conditions d'utilisation des passeports diplomatiques depuis son départ de la présidence. «Mes passeports ont été utilisés 23 fois, pour justifier de mon identité». Et d'ajouter : «Je me suis toujours soumis à l’ensemble des contrôles. Sans visa.»

Alexandre Benalla reconnaît à nouveau "une erreur". "Moralement, il aurait été plus prudent de les laisser dans le sac plastique."

Alexandre Benalla répète aux sénateurs qui lui demandent pourquoi il a continué à voyager avec son passeport diplomatique notamment au Tchad, après son départ de l'Elysée: "C'était une bêtise." "C'était une erreur de ma part." 

"Ce n'était pas normal d'utiliser ces passeports. Je l'ai fait et j'en assume la responsabilité."

15h21: Alexandre Benalla refuse de répondre aux questions de la sénatrice Esther Benbassa sur le rôle de sa compagne à La République en marche.

15h16: "Je n'ai plus de contact avec qui que ce soit à la présidence de la République ou à La République en marche depuis le 24 décembre."

15h12: "Je ne détiens aucun secret sur qui que ce soit. Je ne fais aucun chantage. Je ne suis pas parti avec des secrets sur qui que ce soit."", déclare Alexandre Benalla.

15h12: Alexandre Benalla affirme qu'il n'y a "aucun rapport" entre ses déplacements récents à l'étranger et ses activités passées à l'Elysée

"C'était des déplacements à titre privé, en mon nom"

15h05: Devant les sénateurs, Alexandre Benalla ne souhaite pas répondre aux questions concernant son déplacement au Tchad. Le sénateur François Grosdidier tente d'en savoir plus.

"Ça va accélérer notre audition", lance Philippe Bas, président de la commission sénatoriale, après les refus répétés d'Alexandre Benalla de répondre aux questions des sénateurs.

15h02: La tension est toujours présente : Alexandre Benalla : "Toutes les déclarations que je peux faire devant vous sous serment peuvent être retenues contre moi par la justice ultérieurement"

Philippe Bas : "Nous vous demandons de parler des actes accomplis par les services de l'administration. Les enquêtes, judiciaire et parlementaire, ne sont pas en concurrence"

14h48: Alexandre Benalla met en doute l'indépendance des institutions: "Je suis assez inquiet de voir qu'une première fois devant votre commission, le directeur du cabinet du président de la République a évoqué que j'allais être convoqué dans les toutes prochaines heures, ce qui pose des questions sur l'indépendance des institutions".
Et d'ajouter: "Et aujourd'hui vous êtes en train de m'expliquer que vous n'avez pas connaissance que dans ce dossier, la justice s’intéresse aux conditions d'obtention et de délivrance de ces passeports. Je ne sais pas si vous avez eu accès à ce dossier judiciaire vous-même, mais ça me pose question..."

Philippe Bas répond alors : "Monsieur Benalla, je me fonde sur les chefs d'incrimination et sur les déclarations du parquet lui-même."

14h44: La commission d'enquête sénatoriale passe au sujet des passeports diplomatiques:  "On a constaté que vous aviez une certaine appétence pour les passeports", lance avec humour Jean-Pierre Sueur, vice-président de la commission sénatoriale. 

 "Les conditions d'attribution, d'obtention de ce passeport concernent l'information judiciaire en cours, je ne répondrai pas à votre question. J'en suis désolé.", a-t-il répondu, invoquant l'information judiciaire en cours.

"Vous êtes obligé d'y répondre", a alors répondu Philippe Bas, président de la commission sénatoriale. Ajoutant:  "Nous voulons savoir comment cette attribution a eu lieu."

 "Je vais réitérer mon propos une troisième fois : la justice étant saisie (...), étant respectueux des institutions, je répondrai aux questions des magistrats instructeurs.", a lancé Alexandre Benalla.

"Nous en resterons là, je prends acte de votre refus de répondre", tranche le sénateur Philippe Bas.

14h41: La commission d'enquête sénatoriale passe au sujet du téléphone crypté Teorem: "Ce téléphone ne m'a jamais été redemandé. Je n'avais pas connaissance qu'il étaient encore en ma possession. (...) On a déballé des cartons, on est tombé sur le Teorem. (...) On a entrepris les démarches. (...) Il a été restitué. (...) Il n'y a eu aucun usage de ce téléphone. Il n'a jamais été utilisé depuis juillet."

Et Alexandre Benalla d'expliquer que le téléphone sécurisé qu'il avait à l'Elysée est resté dans ses cartons après son déménagement.

14h37:  Les sénateurs passent à la question des armes détenues par Alexandre Benalla. "Toutes les armes que je détenais de manière légale ont été saisies par la justice", assure l'ancien chargé de mission de l'Elysée.

14h32: Le président de la Commission sénatoriale, Philippe Bas : «Monsieur Benalla, vous n’avez pas de phobie administrative ! Vous l’avez rappelé, c’était dans votre contrat de travail. Ce n’était pas très compliqué à faire...»

14h13: Alexandre Benalla revient sur les premières révélations du printemps dernier le concernant : "Cette affaire intervient au moment des événements du 1er mai. On constate avec le temps qui passe un certain nombre de contrevérités"

"On m'a présenté comme le tabasseur de gentils manifestants en tronquant la réalité d'une situation qui était pour le moins tendue"

"En six mois, on a réussi à faire de moi un personnage sulfureux, diabolique, infréquentable."

"Cette pseudo affaire Benalla n'avait qu'un seul but, atteindre le chef de l'Etat"

"Je n'ai pas débarqué à l'Elysée par effraction. J'ai participé à une campagne électorale. (...) On m'y a recruté sur la seule base de mes compétences et de mon savoir-faire."

Alexandre Benalla reconnaît devant les sénateurs qui l'auditionnent avoir commis "un certain nombre d'erreurs"

"Je vous réaffirme solennellement que le 19 septembre dernier, lorsque j'étais devant vous et sous serment, mes passeports étaient restés restés à mon bureau à l'Élysée", dit-il. "Je les ai restitués avec mes clés de bureau et mon badge de l’Élysée, dans le courant du mois d’août 2018."

"Je n'avais aucun lien d'ordre professionnel avec une société de sécurité ou de défense"

"Je me suis créé des liens d'amitié avec des personnes, pas seulement dans le domaine de la protection. Mais je n'ai eu aucun lien professionnel"

Alexandre Benalla affirme n'avoir jamais rencontré l'homme d'affaires russe Iskandar Makhmudov, qui a signé un contrat de sécurité avec Vincent Crasse, proche de Benalla

"Connaître beaucoup de gens, c'est ce que vous pouvez aujourd'hui me reprocher. Je connais beaucoup de gens."

"J'ai exercé une activité professionnelle à l'issue de mes activités à l'Elysée. Je suis choqué que des entrepreneurs soit jetés en pâture, qui emploient des gens sur la base de leurs compétences"

"Depuis six mois, les médias me harcèlent, harcèlent mes proches"

"C'est un ami qui m'a employé dans une mission qui restera confidentielle".

Alexandre Benalla refuse de préciser quelles ont été ses missions professionnelles après l'Élysée. Interrogé par Jean-Pierre Sueur , il a invoqué le secret professionnel.

14h10: "Je le jure." Alexandre Benalla prête serment de dire la vérité devant les sénateurs qui l'auditionnent à nouveau.

14h05: Philippe Bas, président LR de la commission des lois au Sénat : "Nous ne refaisons pas l'audition de septembre"

14h01: Alexandre Benalla vient d'arriver au Sénat, son audition va démarrer

13h43: Le secrétaire d'Etat au Numérique Mounir Mahjoubi n'a pas gâché son agacement sur LCI  lorsque Christophe Jakubyszyn lui a demandé s'il était d'accord avec l'idée que l'ex-chargé de mission "rende des comptes". "Ce monsieur a été un salarié de l'Elysée, avec tous les problèmes qu'on connait, et aujourd'hui avec ces histoires de passeport. Mais évidemment qu'il faut qu'il rende  des comptes et il faut que ce soit devant la justice et, éventuellement, condamné. Evidemment !"

12h40: Le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, entendu mercredi au Sénat, a chargé M. Benalla, comme les ministres Christophe Castaner (Intérieur) et Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères).

M. Strzoda a révélé que M. Benalla avait utilisé «presque une vingtaine de fois» ses passeports après son licenciement, entre le 1er août et le 31 décembre. Il a affirmé que M. Benalla avait aussi été en possession de deux passeports de service, soupçonnant que l’un d’eux ait été obtenu, le 28 juin 2018, via une «falsification».

«L’Élysée l’a lâché», a jugé lundi sur BFMTV la sénatrice écologiste Esther Benbassa, qui compte l’interroger sur ce point. Pour l’heure, la justice ne l’a pas mis en examen pour «faux».

La commission s’intéresse aussi aux activités extérieures qu’aurait pu exercer M. Benalla lorsqu’il était en fonction à l’Élysée. Que va répondre l’intéressé qui a affirmé récemment qu’il ne se «tairait plus»? Sachant aussi qu’il parle, comme les autres, sous serment et qu’un faux témoignage est passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende. «Il faut arrêter les fantasmes. Ce n’est pas +Le bureau des légendes+», a affirmé M. Griveaux, en référence à la série télévisée à succès mettant en scène des espions de la DGSE.

12h04: Lors de la première audition, les sénateurs s’étaient efforcés de cerner les fonctions exactes de M. Benalla à l’Élysée et le rôle qu’il avait pu avoir dans la protection du président, normalement du ressort exclusif de services spécialisés de l’État.

Le port d’arme dont disposait l’ancien chargé de mission, qui a réfuté tout rôle de garde du corps, avait été longuement questionné et les réponses avaient laissé les sénateurs dubitatifs.

Depuis, d’autres questions se sont accumulées, au fur et à mesure de nouvelles révélations sur les activités de l’ex-proche collaborateur d’Emmanuel Macron, notamment en Afrique où il a rencontré le président tchadien Idriss Déby.

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a reconnu dimanche des «dysfonctionnements», notamment à l’Élysée, qui doivent être réglés car ils sont «insupportables et incompréhensibles pour les Français».

«Il faut aller au bout de l’enquête», a plaidé lundi la secrétaire d’État Emmanuelle Wargon.

La commission d’enquête du Sénat, dont le mandat prend fin jeudi, s’interroge sur la façon dont Alexandre Benalla a pu obtenir et utiliser des passeports diplomatiques et de service. Un «collectionneur», relève M. Sueur, un brin ironique.

Il souligne aussi «qu’il a fallu attendre le 4 octobre pour que l’Élysée se rende compte» qu’il n’avait pas rendu un téléphone hypersécurisé (Teorem) auquel peu de personnes ont accès.

12h00: L’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron retourne lundi devant le Sénat qui enquête sur des dysfonctionnements qualifiés par le gouvernement d'«incompréhensibles pour les Français». «Y a-t-il eu soit des négligences, soit une forme de protection ? C’est cela notre travail», a expliqué sur Franceinfo Philippe Bas (LR), président de la commission d’enquête sénatoriale.

Et d’ajouter: «La justice dira si M. Benalla a commis un délit, mais nous dirons si l’État a bien fonctionné. Si l’État n’a pas facilité d’une certaine façon la commission d’un éventuel délit en ne retirant pas avec plus d’énergie tous les attributs de la fonction de M. Benalla» après son limogeage par l’Élysée fin juillet.

Alexandre Benalla avait déjà été entendu le 19 septembre par cette commission d’enquête créée cet été après sa mise en examen pour des violences sur des manifestants le 1er mai, alors qu’il «observateur» aux côtés de la police. Il a de nouveau été mis en examen vendredi, cette fois pour utilisation abusive de passeports diplomatiques après son licenciement.

Il est «totalement faux» de dire que la commission sénatoriale ne peut l’interroger en raison d’une procédure judiciaire en cours, assure Jean-Pierre Sueur (PS), corapporteur avec Muriel Jourda (LR). De même pour son acolyte Vincent Crase, un ex-employé du parti présidentiel La République en marche et chef d’escadron dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie, de nouveau convoqué lundi.

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Vos réactions

Portrait de Lemat
21/janvier/2019 - 16h17

Chaque président a eu son barbouze, mais le seul bon fut Foccart. Benalla est un barbouze qui a juré fidélité à Macron, il ne peut rien dire et essaie de sauver sa peau comme il peut.

C'est un Phelps "le département d'Etat niera d'avoir connaissance de vos agissements".