La liberté de la presse a encore reculé dans le monde en 2009, pour la
huitième année d'affilée, affirme l'ONG américaine Freedom House dans un
rapport présenté jeudi.
La dégradation la plus sensible a été notée en
Afrique subsaharienne, en Amérique latine et au Proche et
Moyen-Orient. L'ensemble Asie-Pacifique a été, à l'inverse, l'unique
région à connaître quelques progrès, selon Freedom House.
L'Iran a
connu la pire aggravation au Proche et Moyen Orient, dans la foulée de
l'élection présidentielle contestée de juin 2009. Les pays du Maghreb et les
Emirats reculent aussi. Israël est l'une des rares améliorations notées dans
la région, et retrouve le statut de "libre" après la levée des restrictions
imposées après la guerre à Gaza fin 2008.
L'Afrique du Sud et la Namibie
se distinguent parmi les nombreuses situations de déclin de la liberté de la
presse observées en Afrique subsaharienne. Ces deux pays passent de "libre"
à "partiellement libre". Madagascar glisse de son côté dans la catégorie
"non libre".
En Amérique latine, les reculs les plus flagrants ont été
relevés au Mexique et au Honduras, tandis que la situation a empiré en
Equateur, au Nicaragua et au Venezuela.
En Asie, le Bangladesh et le
Bhoutan sont passés du statut de "non libres" à celui de "partiellement
libres". Des améliorations sont aussi enregistrées dans six autres pays,
dont l'Inde et l'Indonésie, mais pas en Chine.
La Russie, d'après Freedom
House, est restée en 2009 "parmi les environnements les plus répressifs et
dangereux pour les médias". En Europe occidentale, seule l'Italie est
classée "partiellement libre", en raison de "la concentration des médias et
les ingérences officielles dans les médias publics".
Les dix pays que
Freedom House juge les pires en 2009 en matière de liberté de la presse sont
le Bélarus, la Birmanie, Cuba, la Guinée équatoriale, l'Erythrée, l'Iran, la
Libye, la Corée du Nord, le Turkménistan et l'Ouzbékistan.
Dans ces
Etats, écrit l'ONG, "les médias indépendants sont soit inexistants, soit à
peine capables de fonctionner. La presse est le porte-parole du régime.
L'accès des citoyens à une information impartiale est sévèrement limité, et
la dissidence est écrasée par l'emprisonnement, la torture et d'autres
formes de répression".
Vos réactions
Quels sont les critères quantifiables qui permettent les conclusions de Freedom House ?
Pour compenser, la presse people ne recule devant rien pour sortir des "infos":roll:
Et tous ces braves reporters agressés en banlieue ?
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?