17/09/2018 10:31

Pau : Début aujourd'hui du procès pour maltraitance animale aux abattoirs de Mauléon après des images diffusées par l'association L214

Aujourd'hui, devant le tribunal correctionnel de Pau, trois salariés de l'abattoir de Mauléon, de même que l'établissement en tant que personne morale, sont jugés pour "mauvais traitements infligés sans nécessité à un animal domestique", une infraction équivalente à un excès de vitesse simple et pour laquelle la peine encourue est une contravention de 4ème classe (750 euros au plus).

L'abattoir de Mauléon et son ancien directeur, Gérard Clemente, retraité aujourd'hui, devront également répondre de "tromperie sur la nature, la qualité, l'origine ou la quantité d'une marchandise" un délit passible de deux ans de prison et 300.000 euros d'amende. Tous les prévenus, ainsi qu'un quatrième employé, sont également poursuivis pour divers manquements aux règles de l'abattage (absence de précaution ou d'étourdissement préalable, saignée tardive, etc.).

"Je travaille à la préparation de ce procès depuis deux ans de manière sereine", raconte Me Denise Pombieilh, défenseur de l'ex-directeur de l'abattoir et de l'établissement en tant que personne morale.

"J'espère que durant ce procès nous allons nous dégager de l'émotionnel pour aborder les choses de manière technique et objective sans oublier que derrière il y a de l'humain", a-t-elle ajouté, reconnaissant sans autres détails que "nombre d'infractions méritent d'être discutées".

"L214 et l'avocat des salariés unissent leurs voix pour dire que les employés sont aussi des victimes. La stratégie est claire : faire peser sur les seules institution et direction toute la responsabilité de ce qui procède d'agissements de violence individuelle", selon Denise Pombieilh.

Onze associations de défense des animaux se sont portées parties civiles, dont L214, la SPA et la Fondation Brigitte Bardot.

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