13/11/2015 13:53

Presse en ligne: Des députés demandent à François Hollande "une solution juste" face aux redressements fiscaux

Huit députés de gauche et de droite ont demandé à François Hollande une "solution juste" pour les sites de presse en ligne, tels Mediapart et Arrêt sur Image, face aux redressements fiscaux "qui 
menacent leur existence", dans un courrier dont l'AFP a eu copie vendredi.
Parlant dans ce courrier daté de jeudi d'une "affaire de principe dans une +République numérique+", les députés socialistes Christian Paul, coprésident de la commission Numérique et Libertés de l'Assemblée, Pascal Cherki, Daniel Goldberg, Laurence Dumont, écologiste Sergio Coronado, les élus Les Républicains Patrice Martin-Lalande, coprésident du groupe internet, Laure de la Raudière et Franck Riester ont mis en avant que les redressements de TVA et mises en demeure récents "menacent l'existence, ou à tout le moins, (le) développement" des sites concernés.
Mediapart et Arrêt sur Images (ASI) sont contraints de payer des redressements fiscaux de respectivement 4,1 millions et 540.000 euros pour s'être auto-appliqués depuis leur création en 2008 un taux de TVA réduit de 2,1%, au lieu du taux officiel de 19,6%, estimant que la presse en ligne devait bénéficier du même taux réduit que la presse papier. 
La loi a changé depuis en leur faveur, le gouvernement ayant accepté de leur appliquer le taux réduit, voté par le Parlement en février 2014. Mais pour le fisc, entre 2008 et 2014, les deux sites ont accumulé délibérément les impayés.
Après avoir noté qu'en France et en Europe, la différence de traitement fiscal entre médias sur papier et en ligne est "jugée absurde depuis de nombreuses années", ces élus ont fait valoir que "l'interprétation de la loi fiscale a été inutilement rigoureuse" en France aux dépens de la presse en ligne et que "l'ajout de pénalités considérables, dans ce cas précis, est réellement choquant".
En appelant à "une solution juste" et "sans retard", les huit députés ont considéré qu'elle pouvait passer par le vote au Parlement d'une disposition interprétative, l'examen positif d'un recours par le ministère des Finances, une médiation entre l'Etat et les entreprises concernées.
"Le renvoi aux contentieux administratif, constitutionnel, et aux juridictions européennes, en raison de leurs délais de trop longues années, serait sans effet devant cette situation, inévitablement vécue par les intéressés et par l'opinion publique, comme un inexplicable acharnement", ont-ils souligné.

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Vos réactions

Portrait de et en vrai
13/novembre/2015 - 20h58

Lamentables journalistes !  

iIs refusent les critiques et débats contradictoires, censurent les livres, comme le mien qui dévoilent leurs connivences avec les politiques (voir "Ils ont acheté la presse". 120 € au "marché Noir" sur Amazon !, interdit de diffusion en pratique chez Fnac, libraires et autres ! Plus cher et plus diificile de se le procurer que les écrits antisémites interdits de Céline !)

 

Qu'ils ne viennent paspleurer pour ne pas payer les impôts comme les autres . Pour qui se prennent-ils pour s'estimer exonérables de controles fiscaux ??

Ils découvrent que les taxes font déposer le bilan de société parfois. Ah bon, ils ne savaient pas ?!

 A quand la parole enfin donnée à ceux en désaccord, comme moi, faits inédits à l'appui, avec ce petit lobby corporatiste qui ment à longueur de journée sur la présentation des faits ?

JJM leur donnera t-il ? je suis preneur, après avoir été insulté par Arfi de Mediapart lors d'une interview sur RMC

Portrait de Pinp
13/novembre/2015 - 20h08

Tout à fait d'accord. Ils ont violé la loi c'est normal de payer. On est tous égaux devant la loi... théoriquement.